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Passion Provence
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  • Bienvenue chez moi à Trans en Provence dans le Var. Je vous invite à la découverte de la Provence et du Var en particulier à travers son histoire, son patrimoine, ses traditions, ses coutumes, ses légendes, etc...
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14 décembre 2012

Le peseur responsable du poids public

 Le poids public a été constuit dans quasiment chaque ville et village de France. Son histoire est liée à un impôt de notre pays : l'octroi. Il consistait à taxer divers produits qui entraient dans les bourgs ou les agglomérations, en fonction de leurs poids. Il fallait donc peser, vin, bière, charbon, chaux, bestiaux de boucherie, poissons, minerais, huile, bois... A cet effet, durant le XIXème siècle, chaque municipalité fait bâtir à l'entrée de sa commune un petit édifice de plan carré ou hexagonal, en général en pierre de taille. Ce poids public, appelé aussi dans le jargon populaire, pont à bascule, dispose devant lui d'une plateforme de pesage. Ce tablier en fer accueille tous les véhicules à peser : charrettes, et plus tard, camions, voitures, wagonnets... Dessous, dans une fosse, un système complexe de leviers permet de perser le chargement. Le poids est directement affiché sur un cadran à l'intérieur de la construction. C'est un officier assermenté, le peseur, qui s'occupe de l'opération et délivre des bons de pesage. Il fait passer le véhicule en charge puis à vide, la différence donnant la quantité de marchandise livrée... Avec la suppression de l'octroi en 1943, les poids publics perdront petit à petit de leur importance. Ils seront cependant encore largement utilisés, en libre-service, par de nombreux corps de métiers : les vignerons pour peser leurs vendanges, les bûcherons, leurs stères de bois, les maçons, leur sable, etc... D'autres ponts à bascule seront même construits près des marchés ou des champs de foire pour estimer les animaux vendus, les cargaisons de fruits et de légumes... Toutes ces installations typiques deviendront obsolètes avec l'augmentation du tonnage transporté par les camions et l'installation de nouveaux engins de pesage dans les entreprises.

Source : Le petit bâti - Sud de la France - Hubert Delobette.

Poids public Aups

Poids public Aups bis

Poids public Aups ter

A Trans-en-Provence, il y avait deux ponts à bascule : l'un à la coopérative vinicole et l'autre derrière l'église. Ils n'existent plus ni l'un ni l'autre. Je me souviens de celui qui était derrière l'église puisque je n'habite pas loin de l'endroit où il se trouvait. Lorsque celui-là a été démoli, je n'ai pas pris de photo. Il faut dire qu'à l'époque je ne faisait pas encore de blog et je ne pensais pas qu'un jour j'aurai pu vous montrer la bascule. Mais une chose est sûre : notre patrimoine fout le camp petit à petit et c'est bien dommage !

Poids public-Draguignan

Je copie ici le commentaire de Giselle, une de mes lectrices qui nous dit : "Dernier vestige aussi devant notre coopérative vinicole, bientôt transformée en appartements... et le poids public a certainement déjà dû d'ailleurs disparaître... On est parfois tellement habitué à voir les choses qu'on ne les voit plus en fait... et on cherche en vain à retrouver ces "souvenirs", leur emplacement exact, etc... Merci Nadine pour ce billet fort intéressant.

Je copie égalemement le commentaire d'Anne-Marie, qui nous parle de l'octroi de Draguignan : "Je me souviens à Draguignan, de celui qui se trouvait à l'emplacement de l'actuel Office du Tourisme, exactement la même construction que celle des photos de l'article. Il n'était plus en service depuis longtemps dans les années 60 mais je me rappelle que pour emprunter ce trottoir (pour aller retrouver notre bande de copains à La Civette qui était notre QG et y faire chauffer le juke-box), nous devions marcher sur les planches de la bascule.
J'ai vu sur des photos anciennes de Draguignan qu'il y en avait également un autre au carrefour de l'avenue du 4 Septembre qui marquait à l'époque le début de l'avenue que nous appelions la route de Lorgues, et que tous les dracénois véritables appellent toujours ainsi. Il a dû être démoli très tôt car même dans les années 50, je ne l'ai pas connu. En revanche je ne me souviens pas de celui qu'évoque Giselle, je n'allais pas beaucoup dans le quartier de la coopérative, si tant est qu'elle parle de celle de Draguignan. Edifice qui va bientôt disparaître et que je regretterai moi aussi. Merci Nadine de raviver des souvenirs d'enfance qui nous sont chers".

Poids public-Draguignan

 Une carte postale qui représente le Champs de Mars à Draguignan avec l'octroi à gauche. Ci-dessous, une autre carte du même endroit. Vous verrez que tout a bien changé de nos jours. Et une dernière qu'Anne-Marie vient de me transmettre qui montre l'octroi qui se trouvait tout en bas des allées d'Azémar, face à la route de Lorgues.

Poids public-Dragugnan-Champs de Mars

Octroi-Avenue de Lorgues

Source pour cette photo :

Livre "Mémoire en images" Draguignan - Charles Clairici et Louise Armero.

 

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Commentaires
C
Il est vraiment joli ce poids public à Aups ! Il y en avait un aussi dans mon village mais mais moins joli... Il y est toujours mais ne sert plus. Lyne
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A
Bravo Nadine pour la publication de la photo de l'octroi de la route de Lorgues, encore d'assez bonne qualité bien qu'étant une photo, d'une photo, elle-même repiquée dans une édition. <br /> <br /> Giselle : c'est peut-être de la coopé de Roquebrune dont vous parlez quand vous dites qu'elle va être démolie pour faire place à un immeuble. Même cas pour celle de Draguignan, vendue à un promoteur, depuis qu'elle est partie se jumeler avec celle de Flayosc. Encore un peu d'enfance qui fout le camp. On nous pousse vers la sortie,petit à petit, heureusement.
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G
@ Nadine et Anne-Marie :<br /> <br /> <br /> <br /> J'ai oublié de préciser que c'était la cave viticole de Roquebrune sur Argens.<br /> <br /> Enfant, je faisais "les voyages à la coopé" durant les vendanges, avec mon grand-père, dans la vieille camionnette .. ou encore avec le cheval + tombereau et/ou charrette .. après ce fut certes le tracteur .. j'avais aussi grandi et n'allais plus à la coopérative en co-pilote !<br /> <br /> J'adorais cette pesée, allez-savoir pourquoi ? je rassemblais les tickets, surtout ne pas les égarer .. une mission pour moi ..<br /> <br /> J'ai aussi le souvenir un peu plus vague de ce poids public à Draguignan à l'emplacement oui de l'actuel Office de Tourisme.<br /> <br /> "Ces petites Madeleines de Proust", que nous offre régulièrement Nadine, sont à déguster sans retenue .. en user et en abuser.<br /> <br /> <br /> <br /> Bon dimanche<br /> <br /> Avec mes amitiés<br /> <br /> Giselle
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A
J'ajoute que nous appelions ce petit édifice tout simplement "l'octroi".
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A
Je me souviens à Draguignan, de celui qui se trouvait à l'emplacement de l'actuel Office du Tourisme, exactement la même construction que celle des photos de l'article. Il n'était plus en service depuis longtemps dans les années 60 mais je me rappelle que pour emprunter ce trottoir (pour aller retrouver notre bande de copains à La Civette qui était notre QG et y faire chauffer le juke-box) nous devions marcher sur les planches de la bascule.<br /> <br /> J'ai vu sur des photos anciennes de Draguignan qu'il y en avait également un autre au carrefour de l'Avenue du 4 Septembre qui marquait à l'époque le début de l'avenue que nous appelions la route de Lorgues, et que tous les dracénois véritables appellent toujours ainsi. Il a dû être démoli très tôt car même dans les années 50, je ne l'ai pas connu. En revanche je ne me souviens pas de celui qu'évoque Giselle, je n'allais pas beaucoup dans le quartier de la coopérative, si tant est qu'elle parle de celle de Draguignan. Edifice qui va bientôt disparaître et que je regretterai moi aussi. Merci Nadine de raviver des souvenirs d'enfance qui nous sont chers.
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G
Dernier vestige aussi devant notre coopérative vinicole, bientôt transformée en appartements .. et le poids public a certainement déjà du d'ailleurs disparaître .. <br /> <br /> On est parfois tellement habitué à voir les choses qu'on ne les voit plus en fait .. et subitement tout se fait oui la malle et on cherche en vain à retrouver ces "souvenirs", leur emplacement exact etc.<br /> <br /> Merci Nadine pour ce billet fort intéressant.<br /> <br /> Bon week-end<br /> <br /> Sincèrement<br /> <br /> Giselle
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