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  • Bienvenue chez moi à Trans en Provence dans le Var. Je vous invite à la découverte de la Provence et du Var en particulier à travers son histoire, son patrimoine, ses traditions, ses coutumes, ses légendes, etc...
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21 septembre 2023

Des voies romaines aux routes départementales et nationales

voies-romaines-en-Gaule

Cartes des voies romaines en Gaule

Le terme "route" vient du latin "rupta" (via), "voie rompue" "voie frayée", aménagée dans la roche.

Le réseau routier a été historiquement développé par les Romains. Ils ont mis en place environ 12 000 kms de voies partiellement pavées afin de pouvoir facilement déplacer leurs armées d'une région à une autre. Ce sont les voies romaines. Selon la tradition, le premier constructeur de routes fut Appius Claudius le Censeur qui, en 312 avant JC. entreprit la construction de la route qui porte son nom, la Via Appia, principale route menant de Rome au sud de l’Italie. C'est de Rome au bout du forum que partaient 29 routes disposées en éventail qui reliaient la ville aux provinces d’Italie et continuaient dans des pays limitrophes au-delà des Alpes. Certaines se prolongeaient vers les différentes régions de l’Empire, du Sud au Nord et de l’Est à l’Ouest. Elles permettaient les rapides mouvements de troupes destinés à réprimer les révoltes et formaient un important réseau de communication, la clé du succès et de la survie de Rome.

Table de Peutinger

Extrait de la Table de Peutinger (Tabula Peutingeriana ou Peutingeriana Tabula Itineraria), appelée aussi carte des étapes de Castorius

Le reste du territoire était parcouru par de simples chemins de terre. Après la chute de l'Empire Romain, ces routes devenues moins utiles se dégradent. La "Table de Peutinger", copie médiévale d’une carte des routes de l’Empire, donne les distances entre les villes et les hébergements disponibles. Plus de 80.450 kilomètres de routes couvrent l’Empire dans sa totalité en l’an 114 après JC. 

Au Moyen Age, la France n'a plus vraiment de réseau routier, mais des routes régionales et des chemins en plus ou moins bon état. Par la suite, les gouvernements successifs ne font que des efforts temporaires de mise en état sous Louis XI, puis Sully et Colbert. C'est au XVIIIème siècle que l'établissement d'un véritable réseau routier se met en place. Le service des Ponts et Chaussées développe et entretient les routes les plus importantes avec le concours du ministère de la Guerre. Il construit avec le système de la corvée près de 30 000 km de voies entre 1728, date de sa création, et la Révolution. Les routes sont bordées d'arbres afin de protéger les piétons et les chevaux. Les voies locales restent à la charge des riverains.

En 1776, un arrêt du Conseil d'état définit quatre classes de routes, depuis les grandes routes qui traversent la totalité du royaume, ou qui conduisent de la capitale dans les principales villes, ports ou entrepôts de commerce, jusqu'aux petites routes d'intérêt local.

Les routes de première classe, ou routes royales, devront désormais avoir 42 pieds de largeur (environ 13 m). Après la Révolution, les routes sont dans un état déplorable. Pour Napoléon Bonaparte, les routes impériales, qui remplacent les routes royales, permettent d'unifier le pays et de faciliter le passage des troupes, comme à l'époque romaine. Il s'attache à développer les routes vers l'Italie, à laquelle il attribue une importance politique particulière. Il construit ou aménage les voies passant par le col du Simplon vers Milan, par le col du Mont-Cenis, par le col du Lautaret et Briançon, en Oisans et le long de la côte méditerranéenne (future Nationale 7).

Paris-point-zero

Point zéro des routes de France sur le parvis de Notre-Dame de Paris (Photo Wikipédia)

Le décret impérial du 16 décembre 1811 divise les routes de l'Empire en routes impériales, départementales et chemins vicinaux. Il distingue trois classes de routes impériales. La première classe comprend quatorze routes dont dériveront les principales routes nationales que l'on connait aujourd'hui. Toutes ces routes partent de Paris, même si certaines ont un tracé commun à leur début. Conçues à l'époque d'extension maximale de l'Empire, certaines de ces routes se terminent de nos jours, dans des villes étrangères. Les voies reliant les grandes villes de province entre elles sont reléguées dans une seconde catégorie. Le décret mentionne aussi les routes départementales, qui correspondent aux routes de 3e classe de l'Ancien Régime.

Dans le Var, le réseau routier départemental compte alors 17 routes. Ce sont les routes : N°1 de Brignoles à Marseille, N°2 de Draguignan à Saint-Raphaël, N°3 de Grasse à Cannes, N°4 du Beausset à Bandol, N°5 de Toulon à Barjols et à Digne, N°6 de Marseille à Barjols, N°7 de Draguignan à Barjols, N°8 du Luc à Saint-Tropez, N°9 de Draguignan à Riez, N°10 de Lorgues à Fréjus, N°11 de Cuers à Brignoles, N°12 de Cuers aux salins (Hyères), N°13 de l'embranchement de Saint-Julien pour aller de La Roquebrussanne à Tourves, N°14 de Castellane à Toulon, N°15 de Grasse à Cagnes, N°16 de Grasse à Vence, N°17 de Vence à Cagnes par Saint-Paul. A noter que les routes N°3, 15, 16 et 17 ont été intégrées au département des Alpes-Maritimes en 1861.

Agay-route de la Corniche

Il n'y a pas de domaine public départemental. Les routes départementales restent la propriété de l'Etat. Le Conseil général les gère, les entretient et les aménage. Il faudra attendre 1871 pour qu'elles intègrent le domaine public départemental. Déjà en 1873, le Conseil général du Var innove en la matière en délibérant et décidant "que le service des routes départementales et celui des chemins vicinaux seraient confiés à un personnel unique, que ce personnel serait exclusivement départemental, et que le chef de service prendrait le titre de Directeur de la voirie départementale". Le Conseil général du Var exprimait sa volonté de simplifier la gestion de la voirie, de coordonner au mieux la politique routière et de mettre fin aux disparités qui existaient entre les personnels du service vicinal et celui des Ponts et Chaussées. C'est au XXe siècle que les grands changements interviennent. Pour faciliter l'orientation des automobiles, en 1930 les voies départementales sont signalisées. On roule à 30 km/h en rase campagne et à 20 km/h en agglomération. En 1972, débute le grand transfert des routes nationales vers les départements. La loi du 2 mars 1982 transfère la responsabilité du Préfet vers le Président du Conseil général. Les directions départementales - DDE - sont mises à la disposition des Départements pour la gestion des routes. Dernière étape, en 2004, avec la loi de Décentralisation, dans le Var, l'Etat transfère tout son réseau routier national (hors réseau autoroutier) au Département. Le Conseil général du Var récupère 315 km de routes supplémentaires.

Le réseau routier varois aujourd'hui : Au 31 décembre 2011, la longueur totale du réseau routier du département du Var est de 10 352 km, se répartissant en 195 km d'autoroutes, 4 km de routes nationales, 2 931 km de routes départementales et 7 221 km de voies communales. Il occupe ainsi le 61e rang au niveau national sur les 96 départements métropolitains quant à sa longueur et le 67e quant à sa densité avec 1,7 kilomètres par km2 de territoire.

 Le saviez-vous ? : La taille des départements nés sous la Révolution a été calculée pour qu'on puisse les traverser en une journée à cheval.

Col de Gratteloup

La RD 25 entre Le Muy et Sainte-Maxime : Il y a deux cents ans environ, la municipalité de Sainte-Maxime s'échinait déjà à améliorer le sentier qui allait vers la route Royale du Muy. En 1832, le Conseil général du Var classe ce chemin en route Départementale. C'est au début du XXème siècle, juste avant l'ère automobile, que le chemin fut empierré sur une bonne largeur. Du coup, le trafic de charrettes tirées par des chevaux s'intensifie. En 1937, il passe en été au Col du Gratteloup, 100 véhicules par jour, contre 12 000 aujourd'hui.

Sources : D'après un article paru dans Var Mag' Le magazine du Conseil Général N° 176 - Janvier 2012 et Wikipédia - l'encyclopédie libre.

Claviers-route de Grasse

Cuers-route de Nice

Gassin-route Gassin-Ramatuelle

Ollioules-les gorges

Signes-route du Camp

 

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Commentaires
M
Bonjour . J'ai posté sur La chourmo dis istori en Prouvençau la réf. de l'histoire du savon . par ailleurs je m'intéesse un peu aux routes et aux indications de routes, à la manière dont les voyageurs trouvaient leur chemin , à la façon de voyager. qui voyageait , les colporteurs bien sûr , les gens des montagnes qui allaient se louer pur l'hiver dans les "baïsses" etc.......
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A
Très intéressant cet article et ces cartes anciennes .......j'en rafole !!!!
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K
jolie les vielles cartes postales
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S
Certaines voies romaines suivent le trajet de voies gauloises antérieures... Et comme tu le dis, on les a un peu oubliées au Moyen-Age.<br /> <br /> Parfois même délaissées pour d'autres routes.
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V
toujours un régal !!!!!
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C
Bonjour Nadine <br /> <br /> Encore un article super !!!!<br /> <br /> Merci pour toutes tes recherches <br /> <br /> Bises
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G
Bonjour Nadine,<br /> <br /> <br /> <br /> Belle idée que de nous remettre sur le bon chemin et de revisiter ainsi notre réseau routier varois, dont nos départementales.<br /> <br /> Superbe page d'histoire fort bien illustrée avec ces vieilles cartes postales.<br /> <br /> <br /> <br /> L'intensification du trafic au fameux col du Gratteloup laisse oui songeur. <br /> <br /> <br /> <br /> Il reste à souhaiter qu'après les travaux gigantesques de sécurisation entrepris de 2007 à 2009 (si ma mémoire est bonne) la RD 25 voie le nombre d'accidents graves diminuer - Le Gratteloup enregistrait de bien tristes records.<br /> <br /> <br /> <br /> Bienvenue à Monique, qui vient de découvrir "une véritable pépite". On en devient rapidement "accro", qu'on soit varois & voisin de Nadine ou pas. C'est toujours une invitation au voyage, une incitation à aller voir de plus près et de redécouvrir ainsi avec bonheur et passion notre riche patrimoine. <br /> <br /> <br /> <br /> Très bon WE<br /> <br /> et merci Nadine de nous ravir à chaque publication<br /> <br /> <br /> <br /> Cordialement<br /> <br /> Giselle
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M
Bonjour Nadine ,Je tombe sur votre blog par hasard ....c'est un régal pour moi qui suis génétiquement une semi méditerranéenne et ...une méditerranéenne complète de cœur ...Je vis en Bretagne depuis plusieurs années pour des raisons de circonstances ...<br /> <br /> J'ai vécu une grande partie de mon enfance à St Tropez ...et nous allions assez souvent avec mes parents et leurs amis vers Trans...ensuite j'ai un peu vécu à Aix (nous y avons toujours un petit appartement ), puis à Toulon /Hyères... je vais suivre votre blog ...merci de l'avoir fait ...<br /> <br /> à bientôt <br /> <br /> Monique
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