Balade à Carcès
Carcès - Entrée de la cité médiévale (Photo Nadine)
Le nom de Carcès pourrait venir des Romains qui avaient établi une prison sur son lieu d'implantation. Sur l'éperon rocheux qui domine le confluent de l'Argens et du Carami ainsi que les quatre voies d'accès au village, les premiers seigneurs de Carcès, les Châteaurenard, dressent en l'an 1000, le premier fort. Dans deux chartes datées de 1085 et 1099, Bertrand et Bérenger, évêques de Fréjus, restituent à l’abbaye de Saint-Victor de Marseille, l'église de Sainte-Marie-de-Pignans, de Sainte-Marie-de-Barjols et toutes les églises situées dans la vallée de Carcès, dont Notre-Dame-de-Carami de Carcès. En 1235, lorsque Raymond Béranger, comte de Provence, fait faire le recensement des chevauchées qui lui sont dues dans le diocèse de Fréjus, le château de Carcès est taxé à un chevalier. La seigneurie de Carcès appartenait à cette époque à Guillaume de Cotignac, et passa successivement, comme celle de Cotignac, dans la famille de Pontevès à partir de 1240. Cette famille éleva un château dont il reste aujourd'hui des ruines importantes.
Carcès - Les restes du château (Photo Paul)
Le blason de la famille de Pontevès (Photo Nadine)
Panneau explicatif sur le château (Photo Nadine)
Fontaine près du château (Photo Paul)
Puis se sont succédé les familles de Simiane, de Rohan-Soubise et de Condé. Pendant les guerres de religion à partir de 1562, le comte de Carcès, Jean de Pontevès, grand sénéchal et lieutenant du roi, était à la tête des catholiques baptisés "Carcistes" ou encore "Marabouts", nom qui signifie "cruels et sauvages". Il combattait les Razats du maréchal de Retz qui s'appuyaient sur les seigneurs d'Oppède, d'Oraison et le baron d’Allemagne (Allemagne-en-Provence dans les Alpes-de-Haute-Provence). Les deux camps ravagèrent la Provence, brûlant, violant et perpétrant toutes sortes de cruautés. Le Parlement d'Aix condamna la conduite des Carcistes et permit de "courir sur eux et de les tailler en pièces". A cet ordre, une partie de la Provence prit les armes et, en peu de jours, soixante-six Carcistes périrent devant Cuers, quatre cents furent sabrés à Cabasse et autant trouvèrent la mort devant Lorgues. Toute la garnison du château de Trans fut passée au fil de l'épée. (Nota : En effet, Trans eut fort à souffrir de cet affrontement entre Carcistes et Razats : le château fut ravagé, le seigneur Claude de Villeneuve tué... )(Voir à ce propos mon blog sur Trans en Provence).
Carcès ne dut son salut qu’à l’arrivée en Provence de Catherine de Médicis. Par lettres patentes du mois de mars 1571, la seigneurie de Carcès fut érigée en comté, avec remises des terres de Cotignac, Flassans, Porqueirolles, Château-Neuf, Blioux, La Molle, Tavernes, Brue, Artignosc, Tourtour, et avec pouvoir d'établir une lieutenance au siège de ce comté pour juger les premières appellations ressortissant du parlement d'Aix, siège qui fut établi le 22 novembre 1573. Ces faveurs furent accordées par le roi Charles IX à Jean V de Pontevès, pour le récompenser des services qu'il lui avait rendus pendant les guerres de religion.
Source : D'après un article de Wikipédia - l'encyclopédie libre.
Je mets ci-dessous le lien afin que vous puissiez aller lire, dans mon autre blog, l'article sur les Guerres de Religion : Carcistes et Razats.
En 1576, le Roi signe un édit qui déchaîne la colère des catholiques parce qu'il donne aux huguenots le droit de pratiquer leur religion et même de posséder quelques places fortes. Ce fut le signal de nouveaux troubles en Provence, qui fut meurtrie, en 1578 et 1579, par une guerre à mort entre les deux partis : les Carcistes et les Razats.
http://www.transenprovence.info
Une balade insolite dans Carcès vu par un drone