Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Passion Provence
Passion Provence
  • Bienvenue chez moi à Trans en Provence dans le Var. Je vous invite à la découverte de la Provence et du Var en particulier à travers son histoire, son patrimoine, ses traditions, ses coutumes, ses légendes, etc...
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Newsletter
297 abonnés
Archives
4 novembre 2019

Le costume masculin : le bastidan, l'artisan, le paysan

 

Costume des bastidans

Le Brandi Montagnard du Haut Var - Costume des Bastidans - Gouache signée Charles Homualk vers 1930

Costume provençal

Le bastidan 

Le bastidan, est appelé ainsi parce qu'il est le maître d'une bastide. Fier de sa situation et de son aisance matérielle parfois toute relative, le bastidan porte un pantalon (lei braio) de frustane (grosse toile de coton épaisse) gris finement rayé de noir et de blanc. Il peut aussi porter un pantalon de gros drap ou de lainage, uni de ton sombre. Il enfile une chemise de grosse toile blanche à col relevé, le boutonnage, jusqu'à mi-poitrine était rare, les boutons coûtaient chers, aussi, souvent la chemise (la camiso) était fermée par des petits cordons, idem aux poignets, il faisait tenir son pantalon par de grosses bretelles écrues mais dans tous les cas il portait autour de la taille, une ceinture de flanelle rouge ou grise appelée "taiolo", parfois brune ou bleue. Plusieurs tours étaient nécessaires pour enrouler cette "taiolo" de 3 mètres de longueur.
Les bas étaient de laine grise ou blanche, les chaussures noires, parfois, des bottines.
En guise de cravatte, on portait un ruban de soie ou de velours noir le plus souvent, noué autour au cou, "la raiolo" parfois un carré de tissu foncé, plié et posé en son milieu sur la pomme d'adam, était passé, un tour derrière le cou puis noué sur le devant assurant une cravatte plus fournie.
Le bastidan aimait porter un gilet sans manche, en soie ou pane de velours (velout) à petites fleurs, à petits boutons, avec poches gousset pour porter la montre "oignon" avec sa chaîne en or ou en argent, seul bijou de l'homme mais précieux car transmis souvent par les ascendants.
Enfin, cet homme enfilait une veste de velours noir à bordure de satin. Il se coiffait d'un chapeau de feutre noir, avec une bordure légèrement plus large que la moyenne. Frédéric Mistral fit bien connaître cette veste et ce "capèu" qui assurent cette silhouette particulière du Provençal. En été, il portait un pantalon blanc, les plus anciens sont à "pont", un chapeau du genre canotier, sans veste.

Costume provençal

L'artisan

C'est un ouvrier aisé, propriétaire de son bien, sa tenue reflète un peu sa situation. Pour simplifier, l'artisan portait le costume de velours côtelé, en général brun. Parfois, une culotte de gros drap et une veste en velours genre "spencer" (coupo quièu). La chemise blanche était nouée par un lacet ou encore un cordon en guise de "raiolo" et sous la veste, un gilet de velours rustique, à petites fleurs ou motifs. La taiolo (ceinture de flanelle) se justifiait plus que jamais pour tenir au chaud les reins de ce travailleur. La coiffe était le feutre à bords larges, noir, gris ou brun. Les souliers étaient noirs.

Paysan provençal

Le paysan

Il n'a pas de gros moyens et il ne fait pas des effets d'élégance, les vêtements sont surtout pratiques en rapport avec ses activités, et de gros drap.
La chemise est blanche ou bise dans un pantalon de frustane ou de velours, de grosse laine, la taiolo autour des reins pour bien les protéger... Il n'a pas de "raiolo" mais un mouchoir uni ou carrelé parfois de couleurs autour du cou pour arrêter l'écoulement de la sueur. Gros souliers ou sabots ou galoches. L'été, le pantalon est blanc en grosse toile, le chapeau est souvent en paille. Il n'a pas de gilet. 

Berger

Le berger ou pastre, que l'on peut assimiler à un paysan, porte une camisole bise, un pantalon de velours ou de ratine (étoffe de laine croisée, dont le poil est tiré en dehors et frisé). Son chapeau est informe, une grande cape avec sa capuche l'enveloppe, il met des godillots ou des sabots. Une besace ou carnier de toile ou de cuir complète parfois le tout. Il peut porter sur le mollet des guêtres de peau ou des housseaux de grosse toile qui lui entourent le bas de la jambe. Il les noue avec un cordonnet pour se protéger des lacérations des épineux et des morsures de serpent.

Source : D'après le livre : Le costume populaire provençal - Rodo de basso Prouvenço - Musée des Arts et Traditions Populaires de moyenne Provence - Edisud

*********************************

A noter que cet article sera suivi d'un autre consacré au costume féminin à paraître le 10.11.19 et encore un autre qui terminera ce tryptique sur le costume, et qui sera consacré aux bijoux des Provençaux à paraître quant à lui le 16.11.19. 

 

Publicité
Publicité
Commentaires
M
Bonjour, j'aimerais savoir comment sont coupés ces pantalons de velours qui n'ont pas de couture au milieu du dos et semblent froncés. Merci de faire revivre nos anciens ! Mireio
Répondre
M
Merci pour ce bel article. J'ai appris beaucoup de choses en te lisant et je languis de te lire à nouveau en ce qui concerne le costume féminin. Bonne semaine
Répondre
G
Merci Nadine pour ce bel article si bien illustré. Souvenirs des tailloles de mes grands-pères ...<br /> <br /> Très bonne semaine<br /> <br /> Giselle
Répondre
Publicité