L'aqueduc romain de Fréjus
L'antique Forum Julii "en latin : le marché de Jules" (Fréjus), fut fondée sur la voie Aurélienne par Jules César en 49 av. J.C. Mais elle doit à Octave le futur Auguste, l'importance des vestiges romains encore présents dans la cité : l'amphithéâtre et le théâtre, l'aqueduc, le port antique (qui se trouve être à présent à l'intérieur des terres), etc... Conçu en deux temps, il conduisait les eaux de la source de la Foux à Montauroux puis de la Siagnole à Mons, jusqu'à Fréjus sur 40 km. L'aqueduc compte 36 ouvrages d'art dont 28 situés dans la vallée du Reyran. Fonctionnant par gravitation, la plus grande partie de l'ouvrage était souterrain, seul le franchissement des vallons nécessitait la construction d'arcades.
Carte postale sur laquelle figure le bason de Fréjus : "d'argent à la croix de gueules, au chef d'azur chargé de trois fleurs de lys d'or"
La date de construction de l'aqueduc a été estimée d'après des études archéologiques, au début du 1er siècle de notre ère. La durée, le coût et le financement n'ont pu être déterminés. D'après les concrétions internes (dépôts carbonatés : environ 1 mm par an, soit 10 cm par siècle) la durée d'utilisation globale a pu être définie à 305 ans. Son départ est situé à 516 m pour arriver à Fréjus à une altitude de 34 m suivant une pente moyenne de 1,2 % soit un dénivelé de 485 m. L'eau met environ 17 heures pour parcourir la totalité de l'aqueduc (vitesse moyenne de 2,4 km/h) avec un débit moyen estimé à 34 litres par seconde. Ses dimensions internes sont de 16 m de haut pour 70 cm de large. L'aqueduc doit franchir un grand nombre de vallons où il se trouve assailli par le résultat des précipitations méditerranéennes et réchauffé par le soleil, ce qui accentue les dépôts carbonatés. Le trajet est en majeure partie souterrain, sauf à l'approche de la ville dont il aborde le point le plus haut (34 m). Il y a été partiellement réutilisé pour y installer la conduite d'alimentation en eau de Fréjus dite de la 2e convention (en 1794). D'après les concrétions internes (dépôts carbonatés : environ 1 mm par an, soit 10 cm par siècle) la durée d'utilisation globale a pu être définie à 305 ans, les 5 à 7 premiers kilomètres étant toujours utilisés. La ligne de chemin de fer qui allait de Fréjus à Montauroux (dite de la mine des Vaux) aujourd'hui détruite empruntait sensiblement le même trajet. A Fréjus, il ne reste que quelques vestiges de cet aqueduc : des piliers et des arcades, qui atteignent à la sortie est de la ville leur hauteur maximale avant de s'enfouir dans le parc de la villa Aurélienne. L'aqueduc était constitué de piliers étayés depuis leur base par de puissants contreforts qui soutenaient des arches en plein cintre.
Sources : "Provence et Méditerranée" - Mille visages de la France et Wikipédia
Des vestiges d'arches de l'aqueduc photographiés dans le parc de la villa Aurélienne (Photo Nadine)