Le pays de Forcalquier et la montagne de Lure
Passionnément contée par Jean Giono, "c'est un pays où l'olivier vient rencontrer le hêtre, où chênes verts et chênes rouvres confrontent leurs ramures, où l'air de la Méditerranée épouse la lumière des Alpes", lorsqu'il évoque "les vraies richesses", la montagne de Lure est célébrée à travers toute l'oeuvre du poète. Une Provence faite d'authenticité et de pureté où les habitants vivent en harmonie avec le monde qui les entoure. C'est dans la Contadour, au milieu des bergeries de pierres sèches que Giono et ses amis rêvaient d'un monde meilleur. Ce pays de Forcalquier est en plein coeur de la Haute-Provence. Berceaux de la transhumance, les villages des pierres sèches qui jalonnent les vastes étendues des alpages sont les représentants d'une terre profondément attachée à ses traditions. En remontant en direction du plateau d'Albion, on rejoint la montagne de Lure. Un massif aux versants contrastés qui offre une multitude de paysages. Dès l'arrivée des beaux jours, la lavande y répand son parfum et ses touches de couleur. Adossée aux rondeurs maternelles des dernières collines du Luberon, Manosque est un important carrefour. La ville occupe une place prépondérante dans l'économie du département des Alpes-de-Haute-Provence. Elle assume son développement avec la solidité des personnages de Giono, son enfant prodige. Manosque n'oublie pas de lui rendre hommage. Elle a ouvert les portes de sa dernière demeure et créé un centre culturel consacré à son oeuvre. L'ensoleillement, le relief et la qualité de l'air font du ciel de ces Alpes de lumière un domaine d'excellence pour la pratique de tous les sports aériens. Et vous ne manquerez pas de rencontrer, en levant un peu les yeux, des amateurs de planeurs, vol à voile, delta-plane, et autre parapente. Plus insolite, autour de Forcalquier vous rencontrerez des montgolfières qui prennent ici leur envol.
Montagne de Lure, frontière de la Provence (Photo Wikipédia)
La montagne de Lure, qui culmine à 1826 mètres au Signal de Lure, joue le rôle de frontière naturelle entre la Provence et les Alpes. Elle s'étend d'Ouest en Est depuis le plateau d'Albion dans le Vaucluse jusqu'à Sisteron dans les Alpes de Haute-Provence. Ses paysages et sa végétation contrastent d'un versant à l'autre. L'adret, exposé au Sud, est traversé pas de nombreux cours d'eau. Un réseau hydraulique formé il y a près de 65 millions d'années et qui a creusé grottes et avens dans ses pérégrinations souterraines pour la plus grande joie des spéléologues d'aujourd'hui. Au contraire, l'ubac au Nord se contente de tremper les pieds dans le Jabron qui, prenant naissance sur les crêtes à l'Ouest, a creusé la vallée parallèle à la montagne jusqu'à la Durance. La végétation est faite d'épineux et de plantes aromatiques.
Montagne de Lure (Photo Wikipédia)
Mais lorsqu'on prend de l'altitude, ils laissent progressivement la place aux forêts de pins, de chênes blancs et de hêtres qui, passé la crête, ont colonisé plus facilement le versant Nord. Mais la montagne, dans son ensemble reste très boisée et ses forêts de chênes la couvrent d'un beau manteau roux à l'automne. Sur la partie la plus haute de la montagne de Lure, les arbres disparaissent et une végétation rase, qui n'est pas sans rappeler la lande, peuple les espaces entourant la crête. Un tel environnement offre un asile de rêve à la faune : vipères dans les pierriers, aigles migrateurs Jean-Leblanc, corbeaux, gibiers... L'homme, lui, a longtemps tiré profit de la montagne en exploitant des charbonnières dans les bois et en élevant des moutons dans la vallée. Ces activités ont bien sûr périclité avec l'époque moderne et le tourisme est comme une seconde chance pour cette généreuse montagne qui possède également une station de ski.
Source : "Bienvenue en Provence" - Les guides au coeur du Sud. Editions 2010.
Voir ci-dessous le blog de Joëlle "La malle aux trésors" qui parle de la montagne de Lure dans un de ses articles
Au cœur des Alpes de Haute-Provence, la station de la Montagne de Lure (1650 - 1826 m), à proximité du village de Saint-Étienne-les-Orgues, offre un cadre idéal de détente, dans une ambiance familiale sous un ciel d'azur. Cette montagne, chère non seulement à Giono, mais à tous les habitants de notre région et du Val de Durance est une richesse.
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