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Passion Provence
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  • Bienvenue chez moi à Trans en Provence dans le Var. Je vous invite à la découverte de la Provence et du Var en particulier à travers son histoire, son patrimoine, ses traditions, ses coutumes, ses légendes, etc...
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14 juillet 2022

Histoire de la lavande

Plateau de Valensole

Plateau de Valensole (Photo internet)

La lavande est une plante médicinale qui se décline en plusieurs variétés : "lavandula stoechas" (lavande papillon) ou encore "lavandula latifolia" ou "lavandula spica" (lavande aspic) "lavandula augustifolia" (lavande vraie ou encore lavande fine) et trouve ses racines chez les Romains qui s'en servaient déjà comme parfum, mais aussi pour les bains et l'entretien du linge.

Dans tout le pourtour méditerranéen se développe ainsi l'utilisation de la plante, rangée au nombre des "plantes précieuses" par les naturalistes romains (citée en particulier par Pline l'ancien). Cependant, ce n'est qu'au Moyen Age que l'on voit apparaître le terme "lavande", selon le verbe latin "lavare" qui signifie laver. Son utilisation était alors liée à la lutte contre les maladies infectieuses : le parfum est associé à l'aspect thérapeutique, on a longtemps cru que les mauvaises odeurs propageaient les maladies.

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Abbaye de Sénanque (Photo internet)

A cette époque, on trouvait la lavande dans les jardins des monastères où, associée à d'autres plantes aromatiques, elle était utilisée à but médicinal. Les plantes étaient d'ailleurs les seuls éléments de la pharmacopée à cette époque. Quant à la cueillette de la lavande, elle apparaît dès le XIVème siècle dans des textes relatifs à l'herboristerie (cf. Les Herboristes de Lure). En 1371, la culture de la lavande existait déjà en Bourgogne et on la retrouve dans tous les "jardins de simples" où les "bonnes herbes" étaient réunies en une sorte d'armoire à pharmacie naturelle. Le développement au XIIIème siècle des Facultés de Marseille et de Montpellier a joué un rôle important dans la connaissance des bienfaits des plantes locales et les recherches des universitaires s'appliquaient de ce fait aux moyens d'en extraire les principes actifs. On la retrouve citée dans de nombreux textes. Jusqu'alors, elle était utilisée à but thérapeutique sous forme d'huile essentielle, tant à usage interne qu'externe, notamment suite aux nombreuses épidémies de peste qui touchèrent la Provence au cours des siècles.

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La Côte d'Azur - Cueillette de la lavande (carte postale)

La ville de Grasse va avoir un rôle décisif dans l'histoire de la lavande. Depuis longtemps, Grasse est un centre important de traitement des cuirs, lié à l'activité pastorale de l'arrière-pays, pour lesquels apparaît au XVIIIème siècle une nouvelle mode : celle des cuirs parfumés. C'est ainsi que naît à Grasse une industrie très importante : la corporation des maîtres gantiers-parfumeurs qui devient autonome de celle des tanneurs dès 1759. La création de l'entreprise locale Chiris, en 1768, va démultiplier la demande de lavande ainsi que celle de plantes aromatiques de l'arrière-pays. La cueillette de la lavande est une activité complémentaire réservée aux petits paysans, aux femmes et aux enfants. La fleur est vendue aux grassois comme matière première. Dans l'économie rurale concentrée autour des cultures vivrières, des céréales et de l'élevage, la lavande apporte une nouvelle source de revenus pour les plus modestes, d'autant qu'elle pousse toute seule dans des régions arides, sur des terres pauvres et impropres à d'autres cultures. La cueillette de la lavande va devenir un facteur important de frein à l'exode rural qu'ont connu beaucoup de territoires ruraux similaires. Le développement des villes et de la consommation de parfums vont accroître la demande des parfumeurs pour la lavande. Le nombre des cueilleurs et les quantités récoltées augmentent et les communes instaureront des adjudications pour les collines à lavande. Peu à peu, les paysans parviennent à s'équiper d'alambics mobiles et à distiller eux-mêmes sur les zones de cueillette. Puis des alambics fixes maçonnés vont être développés par des familles de cueilleurs, en 1882 à Sault, en 1900 à Saint-André-les-Alpes, en 1905 à Entrevaux. Les Grassois installent sur place des distilleries de type industriel dès 1907, par exemple, la distillerie Schimmel à Barrême (Alpes-de-Haute-Provence).

Mont Ventoux-Cueillette de la lavande

Mont Ventoux - Cueillette de la lavande (carte postale ancienne)

L'huile essentielle pouvant être stockée pour être vendue aux meilleurs cours, la spéculation se développe rapidement et les revenus appréciables des bonnes années permettent la modernisation des exploitations. Les courtiers auront un rôle prépondérant dans le commerce entre l'arrière-pays et Grasse. Dans les années 1920/1930, la cueillette de la lavande fine atteint une importance maximum avec les équipes de travailleurs piémontais, par ailleurs déjà employés pour d'autres travaux agricoles. Une amélioration du rendement est rendue possible grâce à l'entretien des terrains : épierrement, labourage, passage des troupeaux de moutons qui nettoient et fertilisent les terrains. Si les premiers essais de mise en culture datent de 1905 par une simple transplantation des plus beaux plants des collines dans les champs proches des villages, il faut cependant attendre l'après-guerre de 14-18 pour voir se développer cette pratique. Les coupeurs avaient remarqué des plants plus développés qui furent appelés "grande lavande" ou "lavande bâtarde". Entre 1925 et 1930, la technique de bouturage s'impose pour le lavandin, avec des sélections pour la recherche des plants offrant un meilleur rendement en essence et une meilleure résistance et adaptation aux terrains. C'est également à cette période que sont concentrés les efforts sur la mécanisation et la modernisation de la culture. Félix Eysseric, qui a créé son entreprise en 1928 à Nyons (Drôme), invente entre-autres des appareillages destinés à l'exploitation de la lavande comme la première machine à couper la lavande. En 1952, les premiers essais de coupe mécanique et le développement des cultures de lavandin entraînent le déplacement des cultures. On assiste à une concentration des cultures dans les zones de plateau (Sault dans le Vaucluse, Valensole dans les Alpes-de-Haute-Provence) et de plaine (Vallée du Rhône) et à une extension de la culture du lavandin vers de nouvelles zones à partir de 1965 (Ardèche et Gard). Dans le même temps, deux autres facteurs ont contribué à la diminution constante des surfaces cultivées en lavande : le développement de produits de synthèse l'apparition d'une maladie encore mal expliquée : le dépérissementprématuré des plants qui affecte directement la durée de vie et la productivité des plantations. L'huile essentielle de lavande fine n'est plus utilisée dans les produits de grande consommation, où lavandins et produits de synthèse moins coûteux, l'ont remplacée. Elle demeure irremplaçable dans les deux domaines prestigieux de son histoire : la parfumerie de luxe et la sphère médicale avec le développement de la phytothérapie et de l'aromathérapie.

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Source : D'après un article du Site Futura Planète www.futura-sciences.com

 Je vous mets le lien direct pour lire ou relire mon article sur les gantiers-parfumeurs de Grasse.

Les gantiers-parfumeurs de Grasse - Passion Provence

A partir du Moyen-Âge, les tanneurs s'installent à Grasse. Ils peuvent ainsi facilement commercer avec les localités de Gênes et de Pise pour exporter leurs cuirs. Mais l'odeur des peaux, malgré leur qualité, reste nauséabonde. L'engouement de la noblesse pour les gants diminue donc fortement tandis que le parfum connaît un succès éclatant.

http://www.passionprovence.org

Sur les routes de la lavande

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