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Passion Provence
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  • Bienvenue chez moi à Trans en Provence dans le Var. Je vous invite à la découverte de la Provence et du Var en particulier à travers son histoire, son patrimoine, ses traditions, ses coutumes, ses légendes, etc...
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2 janvier 2013

Coutumes de l'an neuf

 

Famille

 En Provence, cette journée est restée longtemps chômée par les riches. Vêtu de ses plus beaux habits, on allait rendre visite à la famille et aux aïeux. On peut lire dans une vieille gazette de Six-Fours : "Les jeunes ménages bourgeois allaient souhaiter la bonne année aux grands-parents. Monsieur portait sa redingote bleu de France, vert olive ou aubergine, cravaté jusqu'aux oreilles, coiffé du volumineux haut-de-forme en castor. Madame avait mis son plus beaux bonnet de lingerie ou sa capote, le châle de la corbeille de noce, un vrai cachemire, ses mitaines, ses escarpins. Les enfants disaient le compliment, tandis que le parrain, en culotte courte, les cheveux poudrés, prenait sa prise, et grand-mère, coiffée de la coquette (Nota de Nadine : la coquette est une coiffe) à la mode ancienne, assise dans sa bergère à oreilles, prenait dans sa bourse en soie brodée, une pièce blanche de cinq francs, une vraie folie ! Seuls un si beau jour et sa riche situation pouvaient excuser cette prodigalité". Les visites étaient donc un peu intéressées.

Source : Les fêtes en Provence - Aubanel 1994

 Pompe-a-huile-ou-Gibassier-ou-Fougasse-d-Arles

 Les étrennes faisaient partie  des coutumes accompagnant la nouvelle année. Dans la région de Marseille, on confectionnait des gâteaux traditionnels réservés à cette occasion : les pompes. Ailleurs, dans les autres régions de Provence, c'était la fougasse (mot d'origine latine qui veut dire spongieux). Les uns commes les autres étaient offerts aux personnes que l'on souhaitait honorer. Au début du XXème siècle, la tradition s'est peu à peu perdue, et seuls les enfants allaient encore rendre visite à leur parrains et marraines d'où ils revenaient en général, dotés d'un petit cadeau ou d'une belle pièce brillante.

Source : D'après l'Almanch provençal 2012 - Editions Jeanne Laffitte.

Chaussure

 En Provence, comme partout, le premier jour de l'année était celui des souhaits et des voeux, mais ici, on était également attentif aux présages. Ce matin là, une jeune fille qui attendait de rencontrer l'homme de sa vie, lançait un soulier en l'air à son réveil. S'il retombait la pointe vers elle, les fiançailles auraient lieu avant la fin de l'année ; s'il tombait à l'envers, le mariage se ferait ; mais si la pointe était dirigée vers la porte, alors aucun mariage n'était en vue ! Un peu plus tard, lorsqu'elle franchissait le seuil de la maison paternelle, il était de bon augure de croiser aussitôt un homme ou encore un bossu. (Nota de Nadine : là c'était un peu plus aléatoire !).

Source : D'après l'Almanach provençal 2011 - Editions Jeanne Laffitte.

 

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Commentaires
V
Je trouve triste que les traditions se perdent dans le temps. Je suis un peu étonnée de lire que seuls les enfants perpétuaient la tradition alors que ce devrait être les parents. En effet, ce sont ces derniers qui connaissent plus les traditions que les enfants. En tout cas, les traditions montrent l'identité culturelle d'une nation et donc il ne faut jamais les négliger car sans cela, l'invasion des cultures étrangères sera plus facile. De plus ces traditions sont porteuses des valeurs de la société et donc de sa morale.
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M
Moi qui ne suis pas si vieux, j'ai encore le souvenir de la tournée familiale pour les voeux de début d'année en habit du dimanche et des traditinnelles étrennes.<br /> <br /> Est ce que vous savez si c'est de cette coutume : s'endimancher pour aller rencontrer les anciens que nous vient l'expression : "se mettre sur son 31" ?<br /> <br /> Merci pour cet article.
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A
Ma foi, ce n'est pas si vieux par rapport à notre génération, et ça nous permet de mesurer une fois de plus que l'éducation n'a pas évolué dans le bon sens. Imaginez cette démarche familiale maintenant ?<br /> <br /> Je regrette que le parrain n'ait pas été sur la photo, en CULOTTES COURTES et en train de priser (la longueur des culottes et les cheveux poudrés feraient la différence avec notre époque mais pas la prise de tabac par rapport au joint de cannabis) Quant au bossu, nous disions en effet quand nous étions petits que d'en croiser un portait chance, et encore plus si on arrivait à toucher sa bosse... Heureusement que la médecine, elle, a progressé dans le bon sens, terminées les scolioses et ces pauvres êtres à la vie foutue à cause de leur déformation.
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G
Merci pour cette belle page sur le 1er de l'an et les étrennes .. que de souvenirs .. Je me revois dans "cette tournée de voeux", haute comme 3 pommes, bien habillée, accompagnant joyeusement papa et maman pour souhaiter la bonne année aux "anciens", aux aïeux, à marraine, parrain .. <br /> <br /> comptant les petits sous en rentrant, qui partaient sur le livret de l'écureuil .. visites oui un peu intéressées !<br /> <br /> Les présages, en effet .. j'ai entendu aussi ces belles histoires contées par ma grand-mère ..<br /> <br /> Encore une bien belle petite Madeleine de Proust en ce début d'année.<br /> <br /> Bonne semaine<br /> <br /> <br /> <br /> Giselle
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