Les puits
Je repasse cet article paru le 14 avril 2013, parce que j'y rajouté le petit texte ci-après.
Des présents pour le puits
Nous savons tous la place importante du puits pour les villageois d'une époque révolue, l'eau coulant désormais sur l'évier. Nos ancêtres honoraient le puits, bâti par des maçons habiles à manier la truelle et le fil à plomb, et respectueux de la belle ouvrage. Au jour de l'An, et même parfois deux autres fois au cours de l'année, les villageois offraient des présents à l'eau du puits, y jetant une tranche de pain bis beurrée, une poignée de grains de blé, des fruits et certains y ajoutaient un verre de bon vin, blanc ou rouge. Cette coutume puisait ses origines dans une autre tradition plus ancienne : à l'époque néolithique, les gens célébraient les fontaines, symbole de richesse et de fécondité. Ainsi, la personne qui, au village, déposait une offrande à minuit, dans une fontaine, était assurée d'une grande prospérité, de même que d'une protection durable vis-à-vis de nombre de maladies ou encore des mauvais esprits. Et pour garder un niveau constant à l'eau d'un puits, il est une condition bien connue des villageois du temps passé : en puiser assidûment.
Source : D'après un article paru dans l'Almanach des Provençaux et du Comté de Nice - Ed. 2015
Puits à proximité d'un champ à Vérignon (Photo Nadine)
Le puits a longtemps été la seule source d'approvisionnement en eau avec les sources et les rivières. Les premiers puits apparaissent à la période du Néolithique avec l'agriculture et la sédentarisation de l'être humain. Au Moyen-âge, certains puits étaient utilisés pour l'alimentation en eau et d'autres, abandonnés pour insuffisance de production, pour jeter les ordures et les cadavres d'animaux. Étant souvent liés à un même nappe souterraine, ils ont favorisé l'expansion de diverses épidémies.
Source : Ekopédia.
Puits au milieu de vignes au Cannet-des-Maures (Photo Nadine)
Puits dans le jardin du couvent royal de la basilique de Saint-Maximin (Photo Nadine)
Puits dans un bois à Trans-en-Provence (Photo Nadine)
L'eau de puits sert à tout. Pendant des siècles, certaines communes n'ont eu recours qu'à cette ressource. En ville, le puits est couvert et le plus souvent assez discret puisque placé à l'endroit de la veine d'eau : autant au milieu d'une place qu'au fond d'une cour ou au tournant d'une ruelle. Certains sont même accessibles de l'intérieur des bâtisses publiques ou des maisons. Les puits bien visibles sont ceux de la campagne : placés en bordure des parcelles, ils se signalent par leur structure hors sol qui s'ouvre dans le sens de la pente. Leurs formes et leurs dimensions sont standardisées et leurs abords agrémentés de niches, de vasques, d'abreuvoirs, de banquettes et de plantations de fleurs (lilas, roses), d'arbustes (laurier sauce), d'arbres à ombrage et à fruits (chêne, tilleul, amandier, cerisier).
Source : D'après "Var" - Editions Christine Bonneton.
Puits fleuri sur une placette au Val (Photo Nadine)
Puits dans une rue à Baudinard (Photo Nadine)
Puits dans une rue à Trigance (Photo Nadine)
Je mets le lien ci-dessous afin que vous puissiez lire l'article sur Le puisatier.
Dans le silence de la campagne, le bruit d'une poulie qui grince, un seau en fer qui tape sur une margelle, de l'eau versée sur la pierre... Ces sons reposants, familiers des siècles passés, ont aujourd'hui disparu. Pourtant, la corvée de l'eau au puits n'est pas si ancienne en France.