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  • Bienvenue chez moi à Trans en Provence dans le Var. Je vous invite à la découverte de la Provence et du Var en particulier à travers son histoire, son patrimoine, ses traditions, ses coutumes, ses légendes, etc...
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4 novembre 2022

Les apiés, murs à abeilles ou bruscs

 Je remets un article que j'avais passé en 2012 et qui vous avez intéressé sur les murs à abeille.

Mur-abeilles-Cornillon-Confoux

Mur à abeilles à Cornillon-Confoux dans les Bouches-du-Rhône (photo internet)

Autrefois, l'apié, le mur à abeilles ou brusc en provençal, était un mur en pierre sèche dans lequel des niches destinées à recevoir des ruches étaient aménagées. Selon l'importance du rucher les niches pouvaient être dans le mur d'une restanque, d'une maison ou faire l'objet d'une construction spécifique comme les enclos à apiés. Les niches reçoivent des ruches, souvent en bois ou en écorce de chêne-liège. L'implantation de l'enclos et des niches n'est pas choisie au hasard. Si possible, le muret recevant les ruches aura été placé dans les conditions suivantes : à l'abri des vents dominants et à l'ombre. Les colonies d'abeilles se trouvent bien à l'ombre des arbres et même, souvent dans un verger ou dans un bois, ce qui est en définitive leur station naturelle, à condition que ce soit près de la lisière du bois. En effet, les abeilles souffrent d'une trop grande chaleur et il peut arriver que la cire des rayons se ramollisse. Dans beaucoup d'autres contrées les cultivateurs ont donné comme logement aux abeilles une enveloppe de forme arrondie, souvent pointue vers le haut, parfois de forme basse, et fabriquée soit avec de la paille de seigle, soit avec des branches flexibles d'osier entrelacées. Chaque ruche est recouverte d'un capuchon de paille qui la protège de la pluie et des variations de température. C'est cette forme de ruche posée sur des tréteaux pour lutter contre l'humidité, adossée contre un muret et non incorporé dedans ou une palissade, qui est la plus répandue.
Afin de consolider les bâtisses, l'on mettait dans ces ruches des baguettes de bois disposées en travers à l'intérieur de celles-ci.

ruchbois

ruches

Ruches dites ruches vulgaires. Photos du site de balades et randonnées "Les sautes-collines"

Les principaux apiés encore visibles se trouvent dans le pays varois du Verdon. La commune d'Aups (Var) en compte une quinzaine, mais c'est à Cornillon-Confoux (Bouches-du-Rhône) qu'on trouve le plus long mur à apiés, il mesure 60 m de long et compte pas moins de 35 niches à ruche. Les abeilles à l'état naturel établissent le plus souvent leurs colonies dans les vieux troncs creux des arbres ; aussi, la première idée de ceux qui ont cherché à "cultiver" les abeilles a-t-elle été sans doute d'installer un essaim dans les conditions naturelles.
Un simple tronc d'arbre creusé à l'intérieur, scié en haut et en bas et recouvert d'une plaque de bois ou d'une grosse pierre, telle était la première ruche primitive. Dans nos régions méditerranéennes, là où croît le chêne-liège en abondance, l'écorce épaisse et imperméable de cet arbre a été une préférence pour employer celle-ci pour servir d'enveloppe à l'habitation des abeilles. C'est déjà une ruche plus travaillée que le simple tronc d'arbre.
Ailleurs, et particulièrement en pays montagneux, on a construit des ruches plus hautes que larges, formées simplement d'un assemblage de quatre planches avec un couvercle cloué par-dessus. Voilà une description que fait l'écrivain Marcel Scipion dans son livre "Le clos du roi" :
"Nos brusc étaient des troncs de saule ou de peuplier [...]. On les choisissait de préférence déjà un peu creusés à l'intérieur, quand au cours des années le pic-vert y a fait son trou qu'utilisent ensuite les écureuils [...]. On tronçonnait alors ces arbres à un mètre du sol, puis à la gâche, on agrandissait le trou intérieur et on bouchait une des extrémités par une planche qu'on collait. Au mois de mai, au moment des essaims, on mastiquait les trous et les fentes du bois avec de l'argile. Ensuite on urinait dans le brusc et on frottait bien le bois intérieur avec une poignée d'herbes aromatique : du thym en particulier. L'essaim était jeté dans une casserole par le bas, c'est-à-dire, par l'extrémité libre, et le soir, on redressait le tout sur une grosse pierre plate".

Source : Le Grand Almanach de la Provence 2012- Geste Editions et sur internet le site "Les saute-collines".

Ruches anciennes

 Je vous fais part d'un commentaire fort intéressant qu'une de mes lectrices, Anne-Marie, a déposé sous cet article ce matin 28 novembre 2012. Merci à elle pour ce partage. "Mon grand-père, dans les Basses-Alpes, fabriquait effectivement ses ruches assez hautes avec quatre planches verticales et une planche plate pour le toit, comme il est dit dans l'article. Il les plaçait à flanc de montagne au-dessus d'un champ de lavande (de la vraie), mi-abritées par une haie. Autant vous dire que les abeilles s'en donnaient à cœur joie et nous, les petits-enfants, n'étions pas en reste avec ce miel d'un parfum inimitable. Quoi de plus délicieux que de mordre à pleines dents dans les alvéoles de cire et de nous régaler de cet élixir divin qui nous dégoulinait jusqu'au ventre dedans et dehors. Plaisir aussi que de mâchonner la cire, bien goûteuse elle aussi, et surtout de cracher les boulettes !".

 

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Commentaires
J
Svp donnez moi des adresses d apiés pour en faire un film documentaire surtout en provence
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M
Je suis d'accord avec Jacques. L'apiè c'est le rucher et le brusc la ruche (cf. Lou trésor dou felibrige. Frédéric Mistral).
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G
apié,brusquié,abihié...c'est le rucher en français mais quand vous mettez le pluriel,n'oubliez pas que en provençal c'est l'article qui précede le nom qui prend le pluriel...un apié:di/dei apié ou lis apié...amitiés.
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N
Bjr Il y a un Apie magnifique sur C0RRENS (VAR) Avec 1 enclos autour
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J
Bonjour;<br /> <br /> Grand coureur des collines depuis l'enfance,j'ai découvert entre autres curiosités locales un apiè de 24 ruches prés de Cuers et apparemment peu connu!<br /> <br /> J'aurais voulu vous en envoyer des photos,mais je ne sais pas comment procéder;est ce que Le brusc tire son nom des murs à abeilles?
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A
"Afin de consolider les bâtisses, l'on mettait dans ces ruches des baguettes de bois disposées en travers à l'intérieur de celles-ci."<br /> <br /> <br /> <br /> en fait le croisillon plaçé vers le milieu de la ruche tronc sert de support à l'essaim qui vas coloniser la ruche<br /> <br /> la collecte du miel ne se faisant que dans les 15 à 20cm sup pour ne pas endommager le naissin <br /> <br /> la construction de la ruche tronc se fait en creusant un tronc de diamètre suffisant avec une gouge de 1.5 à1.7 mètres et environ 7kg en travaillant verticalement<br /> <br /> les troncs de chataigniers sont souvent utilisés car le bois est peu putride et les abeilles colmatent façilement les petites fentes qui peuvent apparaitre<br /> <br /> de belles ruches sont faites avec des écorces de chènes liège dans les Alpes Maritimes et le Var<br /> <br /> la fermeture sup est composée de 3 planches ( deux latérales 1/2 rondes et une centrale étroite en forme de clé de voute qui bloque et étanchéise le toit de la ruche <br /> <br /> couverte de fougères sèchées ( action protectrice contre de nombreux envahisseurs ) puis une lourde pierre plate protège de la pluie<br /> <br /> de très beau "ruchers tronc" démomés apio ( ou apiau ) sont visibles dans les Cévennes
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C
Au hasard d'une promenade du côté de Carcès, j'ai découvert et photographie un tel mur (je crois l'avoir mis sur mon blog....). intriguée, j'avais cherché à l'époque ce que cela pouvait être... je ne connaissais pas et pourtant mon père est apiculteur no professionnel ! J'en ai revu un plus petit dans un mur à salon de Provence . Lyne
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R
Bonsoir Nadine. A Ampus j'ai rencontré un Mr (Gensel) qui voudrait que tu le contactes pour te parler d' un apier à Châteaudouble (Var).<br /> <br /> Voilà : commission faite.<br /> <br /> Bisous<br /> <br /> Rosette
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M
Bonsoir Nadine <br /> <br /> Je viens de chez Anne qui a mis ton lien, en effet tu as un beau blog<br /> <br /> Je ne connaissais pas les apiès, merci de me l'apprendre <br /> <br /> Bonne soirée <br /> <br /> Bises <br /> <br /> Méline<br /> <br /> <br /> <br /> Je vois que mon com n'est pas passé ton blog n'accepte pas mon url qui est parti dans tes commentaires en spam, il suffit d'aller dans tes commentaires et ce cliquer sur mon com <br /> <br /> Les hébergeurs sont en train de chercher une solution à ce problème, voilà pourquoi je te refais le com sans mon url que tu trouveras dans tes spams !
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G
Le mur avec les niches pour les abeilles était aussi utilisé en Bretagne. Je l'ai vu à Carnac, un de mes ancêtres y mettait ses ruches. Par contre les niches sont plus à hauteur d'homme -pas au ras du sol comme sur la photo-.<br /> <br /> Merci pour l'article !
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J
L'apié c'est le rucher ,pour moi le brusc c'est la ruche , qu'il soit de planches , dans le Haut Var ou les Basses-Alpes ou de liège sur la côte varoise mais aussi dans l'arrière pays et même dans les lieux de transhumance des moutons dans le Haut- Verdon. Dans le Var je n'ai trouvé, pour l'instant, dans l'enquête du début XIX ème, que Montferrat où les paniers étaient utilisés.<br /> <br /> Enfin il me semble avoir lu dans un article du Conservatoire du Freinet le terme de cornillon pour désigner un modèle de ruche. Yaurait-il un rapport avec le nom du site?
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A
Très intéressant! J'ai dans mes brouillons d'articles, un qui est consacré aux apiés de Cornillon-Confoux, qui est à côté de chez moi! Je finis les articles sur Glanum et j'attaque Cornillon! Puis-je me servir de quelques explications de chez toi, en mettant un lien vers ton blog bien évidemment!<br /> <br /> Gros bisous Nadine!
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M
Je n'avais jamais entendu parlé des apiés...Merci pour cet article ...Les anciens étaient bien souvent astucieux! Je lis que celà rappelle de bons souvenirs à certaines...rien que pour celà...bravo à toi:
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G
Mon père et mon grand-père étaient apiculteurs , aussi l'article m'a-t-il bcp intéressée.En provençal mon père disait "lei bru" pour les ruches
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A
Mon grand-père, dans les Basses-Alpes, fabriquait effectivement ses ruches assez hautes avec quatre planches verticales et une planche plate pour le toit, comme il est dit dans l'article. Il les plaçait à flanc de montagne au-dessus d'un champ de lavande (de la vraie), mi-abritées par une haie. Autant vous dire que les abeilles s'en donnaient à cœur joie et nous, les petits-enfants, n'étions pas en reste avec ce miel d'un parfum inimitable. Quoi de plus délicieux que de mordre à pleines dents dans les alvéoles de cire et de nous régaler de cet élixir divin qui nous dégoulinait jusqu'au ventre dedans et dehors. Plaisir aussi que de mâchonner la cire, bien goûteuse elle aussi, et surtout de cracher les boulettes !
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V
étonnant, c'est la première fois que j'en vois!!!merci. gros bisous Nadine. cathy
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G
Merci pour cet article vraiment intéressant et passionnant. J'y retrouve ces restanques "à trous" qu'avait mon grand-père dans un endroit de sa propriété .. certes pas comme ce mur .. et je l'entends encore me prévenir, de ne pas aller me promener ni fureter dans ce coin, car il y avait des abeilles .. <br /> <br /> et j'avais oublié l'existence de ces apiés ..<br /> <br /> Photos magnifiques comme toujours.<br /> <br /> Beau partage et ô combien apprécié<br /> <br /> <br /> <br /> Bonne journée, sous la pluie ..<br /> <br /> Giselle
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