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Passion Provence
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  • Bienvenue chez moi à Trans en Provence dans le Var. Je vous invite à la découverte de la Provence et du Var en particulier à travers son histoire, son patrimoine, ses traditions, ses coutumes, ses légendes, etc...
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11 avril 2015

L'école d'antan

 

Ecole-de-garcons-vers-1910

Ecole de garçons de Trans vers 1910 (Collection Nadine)

Ecole-de-filles-vers-1915-1916

Ecole de fille de Trans vers 1915 (Collection Nadine)

L'école joue un rôle fondamental dans la société provençale. Elle représente pour les enfants d'ouvriers et d'agriculteurs, nombreux dans les villages de Provence un moyen d'accéder à un niveau supérieur de l'échelle sociale. Leur présence dans les villages se multiplie considérablement au cours du XIXè siècle. L'origine des écoles au tout début du IVè siècle est traditionnellement attribuée en France à Charlemagne. L'époque moderne voit se développer de petites écoles destinées à donner une instruction de base aux enfants : lecture, écriture, apprentissage des chiffres. Ces petites écoles sont présentes surtout dans les villes et dans certaines régions et sont généralement réservées aux garçons. Sous Napoléon Ier, par décret du 17 mars 1808, le monopole de l'enseignement d'Etat est institué. Au cours du XIXè siècle, les gouvernements successifs s'efforcent d'améliorer l'enseignement primaire. Avec la loi Guizot de 1833, les communes de plus de 500 habitants sont tenues d'avoir une école de garçons. Guizot encourage aussi la fondation d'écoles primaires supérieures destinées à améliorer la formation générale et professionnelle des élèves issus de familles modestes et qui ne pourraient accéder aux collèges et lycées. En 1850, la loi Faloux, cherche à développe l'enseignement primaire en fixant le principe d'une école de garçons dans toutes les communes et d'une école de filles pour les villes qui en ont les moyens. Les années 1880 sont marquées par des changements fondamentaux dans le système éducatif français, mouvement essentiellement porté par Jules Ferry et son principal conseiller Ferdinand Buisson. Ces lois Ferry de la fin du XIXè siècle qui rendent l'école laïque, gratuite et obligatoire, sont l'aboutissement d'un mouvement de démocratisation de celle-ci.

Article 4

La loi instaure un enseignement obligatoire de 6 ans à 13 ans, les enfants pouvant toutefois quitter l'école avant cet âge s'ils ont obtenu le certificat d'études primaires. La laïcité, proclamée dès 1881 avec la suppression de l'éducation religieuse dans l'enseignement public, est renforcée par la loi Goblet de 1886, qui interdit aux religieux d'enseigner dans le public. Filles et garçons restent séparés. L'école devient alors un ascenseur social pour tous les enfants des villages de Provence qui accèdent à l'éducation. Au début du XXè siècle, les enfants vont à l'école de fin septembre jusqu'à mi-juillet et les jours de repos sont le jeudi et le dimanche. L'institution offerte par les écoles des villages est alors de moins bonne qualité qu'à la ville, d'où le désir de certaines familles aisées des campagnes de mettre leurs enfants en pensionnat dans de plus grandes communes. Dans les villages, l'enseignement est plus proche de la nature, on y étudie sur des bancs de bois et non des bureaux, on y joue à des jeux simples et il n'y a souvent pas de service de cantine pour le déjeuner. Il faut l'emporter avec soi pour les enfants qui habitent loin du village dans les fermes isolées ou dans les hameaux. Il faut aller à pied parfois sur plusieurs kilomètres pour aller à l'école. En hiver, l'instituteur ou l'institutrice fait partir les enfants éloignés plus tôt afin qu'ils soient rentrés avant la tombée de la nuit. Quand les travaux des champs l'exigent, les enfants délaissent l'école pendant quelques jours pour aider leur famille.  

  Source : D'après le livre "La Provence d'antan" Editions HC.

 

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Commentaires
N
Bonjour nadine,<br /> <br /> <br /> <br /> Ton article est très intéressant. Tes photos sont bien conservées et elles sont belles.<br /> <br /> Bonne journée et à bientôt.
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M
bravo pour ce blog que je suis de loin en loin , mais que je ne prends malheureusement pas toujours le temps de lire( je ne prends d'ailleurs même plus le temps de faire le mien depuis plusieurs mois )<br /> <br /> mais je le trouve vraiment haut de gamme et j’apprécie tous vos efforts ...un grand merci !
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G
Merci Nadine pour ce beau partage de souvenirs. Bel hommage à l'école laïque et républicaine d'autrefois et aux fameux « hussards noirs de la République », qui enseignaient avec passion, conduisaient leurs "ouailles" aux épreuves du certificat au chef lieu du canton, s'en allaient convaincre les parents au fin fond des campagnes, dans les petits villages reculés des montagnes de la nécessité de l'instruction, de faire continuer leurs enfants au delà du certificat, de les inscrire à l’Ecole Normale dont ils étaient eux-mêmes issus .. un sacerdoce ..<br /> <br /> <br /> <br /> L’essentiel, alors, était bien dans cette école où travaillaient ces instituteurs et, dès le départ, ces institutrices. C’étaient des fonctionnaires dotés d’une autorité morale même s’ils n’étaient pas les plus riches. Ils faisaient partie de l’élite républicaine.<br /> <br /> Ils répandaient dans les campagnes leur idéal de laïcité, de tolérance, et d'un savoir rationnel et éclairé. Les instituteurs ont été les héros de la IIIe République française, le pilier sur lequel reposait l'édifice social et politique. " Nos jeunes maîtres étaient beaux comme des hussards noirs. Sveltes, sévères, sanglés ", les décrit Charles Péguy dans l’Argent, en 1913. L’écrivain faisait allusion à leur mise austère, autant qu'à leur mine pénétrée de leur mission. Le surnom leur est resté. Ils étaient des soldats laïcs et pacifiques, incarnation des valeurs de ce nouveau régime qu'il fallait installer durablement contre l'Eglise et les revanchards monarchistes. Ils jouissaient d'un prestige alors à l'aime de leur devoir : former des hommes libres, les futurs citoyens de la République. <br /> <br /> Les temps ont changé … tout a évolué et continue d'évoluer trop vite et pas toujours dans le bon sens ..<br /> <br /> <br /> <br /> Force est de reconnaître que notre école est en crise, avec des « professeurs des écoles » en plein désarroi, auxquels on demande certainement tout et trop. <br /> <br /> <br /> <br /> Essayons oui de faire repasser le certificat d'études de l'époque à nos ados adeptes de consoles, résultats pas terribles garantis .. autres temps, autres mœurs me direz-vous ! <br /> <br /> <br /> <br /> Bon dimanche<br /> <br /> a ben leou !<br /> <br /> <br /> <br /> Giselle
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L
Même dans les petits villages l'enseignement est bon, l'ambiance agréable, enfin il y a quelques années, maintenant tout évolue tellement vite, et malheureusement pas toujours dans le bon sens.<br /> <br /> Merci comme d'habitude pour ce joli souvenir, D' AUTREFOIS.<br /> <br /> <br /> <br /> Bon week end...<br /> <br /> <br /> <br /> Bises amicales.
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A
Pas du tout d'accord sur cette phrase : "L'institution offerte par les écoles des villages est alors de moins bonne qualité qu'à la ville," Ma mère issue d'un petit village de montagne a parlé toute sa vie de son institutrice extraordinaire. Je souhaite a bien des petites filles de nos jours vêtues de marque dernier cri puisqu'il semble que ce soit un progrès, d'arriver un jour à lire, écrire et compter aussi parfaitement que ce que le faisait ma mère et avant elle ma grand-mère. Essayez donc de faire passer un examen du certificat d'études de l'époque aux ados de 14 ans et plus maintenant, vous ne serez pas déçues du résultat !
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M
Photos souvenirs !!!<br /> <br /> mais qui est cette petite fille toute seule au milieu des garcons ? La fille de l'instituteur, du directeur de l'école ? pas très souriants d'ailleurs ... Il fallait "écouter" à cette époque!<br /> <br /> bonne journée
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M
COUCOU Bonsoir Nadine ha ha ha heureusement que nos fillettes ne ressemblent plus à ça , mais ça avait un côté petite fille très sage pas négligeable quand même . Tu es pleine de souvenirs merci de les partager avec nous . <br /> <br /> Gros bisous marseillais .<br /> <br /> Renée (mamiekéké). <br /> <br /> <br /> <br /> http://gardoise.g.a.pic.centerblog.net/6a7bbf82.gif
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