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En hommage à ma maman, partie rejoindre mon papa le 26 avril pour un voyage sans retour, je mets aujourd'hui ce poème. Je n'ai pas eu le temps jusqu'à présent de m'occuper de mon blog. Je verrai quand je reprendrai...

La mort n'est rien,
je suis seulement passé, dans la pièce à côté.
 Je suis moi. Vous êtes vous.
Ce que j'étais pour vous, je le suis toujours.
 Donnez-moi le nom que vous m'avez toujours donné,
parlez-moi comme vous l'avez toujours fait.
N'employez pas un ton différent,
ne prenez pas un air solennel ou triste.
Continuez à rire de ce qui nous faisait rire ensemble.
 Priez, souriez,
pensez à moi,
priez pour moi.
 Que mon nom soit prononcé à la maison
comme il l'a toujours été,
sans emphase d'aucune sorte,
sans une trace d'ombre.
 La vie signifie tout ce qu'elle a toujours été.
Le fil n'est pas coupé.
Pourquoi serais-je hors de vos pensées,
simplement parce que je suis hors de votre vue ?
Je ne suis pas loin, juste de l'autre côté du chemin.
 
Canon Henry Scott-Holland (1847-1918), traduction d'un extrait de "The King of Terrors", sermon sur la mort 1910 Quelquefois attribué à Charles Péguy, d'après un texte de Saint Augustin.