Ce qu'on disait des jeunes provençales
Les Provençaux avaient toutes sortes de locutions pour déterminer leurs critères à l'égard des jeunes filles.
On aimait avant tout qu'une jeune fille fût jolie :
Es Belasso ! (Elle est très belle !), Es poulido coumo un sou ! (Elle est jolie comme un sou !). Lorsqu'un jeune homme songeait à épouser une jeune fille, ses parents s'inquiétaient de savoir si celle-ci était travailleuse. C'était là une condition importante pour réussir en ménage. D'une fille sage, laborieuse et aimable on disait : Es un tresor ! (C'est un trésor !).
Certaines d'entre elles montraient des aptitudes tout à fait heureuses pour tenir la maison : A de gouvern ! (Elle a du gouvernement !) ce qui voulait dire, en d'autres termes : elle sera une bonne maîtresse de maison. Qu'elle soit juste ou non, la réputation universelle du beau sexe a toujours été celle d'être volage. Les Provençaux n'aimaient guère cela et les jeunes filles qu'ils trouvaient trop souvent dehors, étaient mal considérées. On disait d'elles : Courre la patenteno ! (Elle court la prétentaine !) ou encore : Es uno courrentilho ! (C'est une coureuse !). C'est que l'on ne badinait pas dans les familles à cette époque avec la réputation de ou des jeunes filles de la maison !
Source : Almanach de la Provence.