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Passion Provence
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  • Bienvenue chez moi à Trans en Provence dans le Var. Je vous invite à la découverte de la Provence et du Var en particulier à travers son histoire, son patrimoine, ses traditions, ses coutumes, ses légendes, etc...
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22 février 2019

L'histoire de la soie

 

Bombyx

Bombyx mori avec des cocons (Photo Wiktionary.org)

 La domestication du bombyx

C'est dans le nord de la Chine, dans le Zhejiang, que commence, vers 3000 ans avant J.C. la véritable aventure de la soie, avec la domestication du bombyx du mûrier, le bombyx mori.

Note : Contrairement aux autres espèces de papillons dont la chenille produit de la soie, la domestication du bombyx a permis de créer un grand nombre de variétés domestiques, si éloignées de la souche sauvage que celle-ci a disparu et que la dépendance du papillon vis-à-vis de l'homme est devenue totale : celui-ci est devenu incapable de voler et les chenilles ne peuvent trouver seules leur nourriture !

Vers à soie

Les usages de la soie en Chine

La soie fut réservée à l'usage exclusif de la famille impériale et des hauts dignitaires pendant un millénaire avant de conquérir d'autres classes sociales. Dans les monastères, la soie, magnifique ornement, servit à glorifier les dieux. Au-delà de son utilisation comme textile de luxe, la soie connut aussi des usages dérivés. En raison de son élasticité et de sa robustesse, la soie était utilisée pour tresser les cordes des instruments de musique, des arcs, des filets de pêche. Les fils tissés servaient à la confection de vêtements et de tentures. La bourre, petits fils grâce auxquels le cocon est attaché à son support, servait à matelasser les vêtements et fabriquer du papier chiffon sur lequel étaient rédigés les documents officiels dès le VIIe siècle avant J.C.

Manuscrit

Manuscrit taoïste sur soie retrouvé dans une tombe à Mawangdui (Wikipédia)

La soie devint ensuite une véritable monnaie avec laquelle on payait les fonctionnaires ou les impôts, la longueur de tissu constituait alors un étalon monétaire. Principal cadeau diplomatique de l'empereur, la soie servit longtemps de gage de paix. L'importance qu'a ainsi pris la soie en Chine justifia le maintien à tout prix du plus long secret de l'histoire, devenu enjeu capital pour toutes les dynasties. Faire franchir les frontières à des graines de vers à soie ou de mûrier était puni de la peine de mort. Jalousement gardé durant près de trois millénaires, le secret de la production de la soie va progressivement être divulgué en Corée, au Japon, puis dans toute l'Asie vers le II siècle avant J.C. avant d'atteindre l'Europe au cours de l'Antiquité.

Carte-de-la-route-de-la-soie

La route de la soie

Pour acheter les alliés et des chevaux, les empereurs Han, 200 ans avant notre ère, ouvrirent la Chine au commerce et au monde extérieur, décision qui entrainera des conséquences inimaginables. C'est la naissance de la "Route de la soie" traversant toute l'Eurasie. La révolution industrielle et la production en masse, provoquant la banalisation du précieux tissu, ont fait perdre à la soie son mystère et ses connotations magiques. La soie, par son commerce, a ainsi ouvert la voie au transport de richesse rares et précieuses, mais aussi au voyage des idées et des mythes, permettant la rencontre des peuples à travers les continents.

Source : Plaquette " L'histoire de la soie, tissu somptueux entouré de mythes et de légendes" éditée par le Musée des Arts et Traditions Populaires de Draguignan.

Peinture sur soie

Peinture sur soie chinoise du VIIIe siècle (Wikipédia)

Les légendes

Les écrits de Confucius et la tradition chinoise racontent qu'au XXVIIe siècle avant J.C. un cocon de ver à soie serait tombé dans la tasse de thé de l’impératrice Leizu. Voulant l'extraire de sa boisson, la jeune fille de quatorze ans aurait commencé à dérouler le fil du cocon. Elle aurait alors eu l’idée de le tisser. Ayant ensuite observé la vie du bombyx du mûrier sur recommandation de son mari, l'Empereur Jaune Huangdi, elle aurait commencé à enseigner à son entourage l'art de son élevage, la sériciculture. Depuis, la jeune femme reste dans la mythologie chinoise comme déesse de la soie.

Leizu

Représentation de Leizu - Musée de la soie à Suzhou (Blog "Les pérégrinations de Titi")

Une autre légende raconte que l'empereur Huangdi a rencontré Leizu sur la montagne de l'Est. Cette dernière était en train de cracher des fils de soie, et Huangdi fut captivé par cette scène. Il lui demanda donc de lui apprendre à tisser de la soie, Leizu accepta à condition qu'il l'épouse. Elle lui expliqua qu'elle découvrit des fruits dans le jardin de la Reine-mère. Elle décida de manger cette fleur et se mit à tousser de la soie. Elle eut ensuite l'idée d'en donner aux papillons, qui ont fini par pondre des vers à soie. La Reine-mère découvrant que Leizu utilisait une herbe immortelle, elle la jeta sur la Terre et Leizu fut recueillie par une femme de la tribu Xiling. Elle montra à Huangdi les cocons de vers à soie qu'elle élevait et nourrissait de feuilles de mûriers. Huangdi retourna chez lui et raconta l'histoire à ses parents. Depuis ce jour, Leizu commença à enseigner aux jeunes filles comment évider les cocons et faire des écheveaux de soie.

 Feuille et vers à soie

Une autre légende dit que Leizu trouva un ver à soie en train de manger des feuilles de mûrier. Elle prit le cocon et le plongea dans son thé chaud. Un fil fin commença à se séparer du cocon. Leizu conclut que ce fil pouvait se détendre et servir. Elle convainquit alors son mari de lui donner un bosquet de mûriers, où elle pourrait domestiquer les vers à soie. Elle inventa donc le moulinet à soie. La Chine fut la première civilisation à utiliser la soie. Leizu partagea ses découvertes avec d'autres personnes, de plus en plus d'hommes s'habillèrent avec des tissus de soie, et ce savoir-faire se généralisa en Chine.

Source : Wikipédia - L'encyclopédie libre.

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"L'histoire de la soie" se compose de trois volets. Le prochain sera "Le commerce de la soie" et ensuite "Le fil, du cocon au tissu".

Bonne lecture !

 

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Commentaires
G
Bonjour Nadine,<br /> <br /> <br /> <br /> Oh, j'ai bien failli rater ce superbe article, pas arrivé dans la boîte mails - ou alors pas vu, ce qui serait quand même étonnant - mais me promenant régulièrement sur et dans "Passion Provence", j'ai rattrapé le "bug" !<br /> <br /> Merci pour ce partage soyeux si riche, dans tous les sens du terme.<br /> <br /> Si ma mémoire ne me joue pas quelques tours, mes grands-parents maternels, fermiers, s'occupaient encore de la culture du ver à soie (début XX°) pour le propriétaire de ce grand domaine, dont ils assuraient le quotidien bien chargé à l'époque : arbres fruitiers, légumes, vigne bien entendu, céréales, moutons, chèvres etc. Grande allée plantée de mûriers, dont les feuilles étaient utilisées pour les vers à soie ... que tout cela est loin ...<br /> <br /> <br /> <br /> Très bon dimanche ensoleillé<br /> <br /> <br /> <br /> Giselle
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