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Passion Provence
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11 septembre 2019

La faïence de Moustiers

 

Moustiers-Sainte-Marie

Si vous allez à Moustiers-Sainte-Marie dans les Alpes-de-Haute-Provence, ne manquez pas de visiter le Musée de la Faïence. Vous y verrez des oeuvres uniques et magnifiques du début du XVIIe siècle jusqu'à nos jours.

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Qu'est-ce que la faïence ? C'est une céramique à pâte argileuse et opaque, poreuse, recouverte d'émail stannifère (contenant de l'étain) qui la rend imperméable.

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Les Clérissy, venant sans doute d'Italie, se sont installés vers 1550 à Moustiers comme "potiers de terre". Le premier faïencier de Moustiers, fut vers 1679, Pierre Clérissy, descendant de cette longue lignée de potiers de terre. Son fils Antoine, s'associa avec lui à partir de 1702. Moustiers comptait alors plus de 2.000 habitants, 4 moulins à papier et 14 ateliers de fabrication d'émail.

C'est un moine venu de Faenza, en Italie qui séjournait en 1668 au Couvent des Servites de Moustiers qui aurait appris à Pierre Clérissy le secret de la faïence stannifère. Par la suite, le bel émail blanc laiteux allait assurer avec le bleu dit "de Moustiers" la réputation et la richesse de la petite cité. Pierre et Antoine Clérissy furent les seuls faïenciers de Moustiers jusqu'en 1715 et surent s'entourer d'excellents collaborateurs : François, Gaspard et Jean-Baptiste Viry, père et fils, peintres et décorateurs formés à l'école de l'arsenal de Toulon. 

Cheminee

Cheminée Faïence : décor en camaïeu bleu de grand feu peint d’après poncif. Attribué à la fabrique de Pierre Clérissy, Moustiers-Sainte-Marie, vers 1720-1730.

Plat

Plat, décor de grand feu, Joseph Clérissy.

Ci-dessous :  Grand plat de monstre, fabrique Clérissy, vers 1730

Plat-copie-1

Cruche

A la même époque, Joseph Clérissy, le frère de Pierre, s'installa dans les faubourgs de Marseille, à Saint Jean du désert pour y créer une faïencerie. La production des Clérissy est de grand feu (de 1.000°C à 1.350°C) et elle est caractérisée par des décors tirés des gravures d'Antonio Tempesta, peintre et graveur florentin de la Renaissance. Le décor dit "à la Bérain", du nom de Jean Bérain (1638-1711), dessinateur du cabinet du roi Louis XIV et l'un des ornemanistes les plus féconds du XVIIe siècle, apparaît vers 1700.

Puis, Joseph Olérys, natif de Marseille et qui avait probablement travaillé dans l'atelier de Clérissy, s’installa à Moustiers à la fin de l'année 1737.
Il s'associa avec son beau-frère Jean Baptiste Laugier, un bourgeois de Moustiers pour ouvrir une fabrique en 1738. Olérys, très créatif, renouvela complètement les décors de la faïence de Moustiers en introduisant la polychromie et ses créations servirent bientôt de modèles aux autres faïenciers locaux. On lui doit des décors bien connus comme les guirlandes et les médaillons, les fleurs de pomme de terre, les grotesques chinois et le décor au drapeau.
Joseph Fouque, qui utilisait la technique du petit feu (de 100°C à  1.000°C) avait fait son apprentissage chez Joseph Olérys. Il signa également de très belles pièces. A la disparition de son maître en 1749, il s’associa avec Jean-François Pelloquin, un de ses cousins qui travaillait avec lui chez Olérys pour créer des faïences d'excellente qualité. En 1783, il racheta la fabrique des Clérissy et devint le principal faïencier de Moustiers jusqu'à sa mort en 1799. Il est probablement l’auteur d'une grande partie des nouveaux décors de grand feu créés à la fin du XVIIIe siècle. 

A la même époque fut fondée la fabrique Féraud. Son fondateur Gaspard Féraud s'associa à Joseph Henry Berbegier pendant treize ans. On leur attribue le décor mythologique de la fin du XVIIIe siècle. Il faut parler également des Ferrat. Ils étaient potiers à terre comme les Clérissy. Vers 1763, ils fondèrent une fabrique et firent construire des fours spéciaux pour le petit feu dont ils firent leur spécialité. Parmi leurs productions, il faut citer le décor au chinois et le décor maritime mais aussi des pièces inspirées des productions de l'Est de la France.

Alors qu’à la fin du XVIIIe siècle, le village compta jusqu'à douze ateliers, la production de faïence de Moustiers déclina au cours du XIXe siècle et la production cessa en 1873.
En 1926, Marcel Joannon (1892-1951), qui prit le pseudonyme de Marcel Provence, entreprit de faire renaître l'art de la faïence à Moustiers. Il construisit un four et relança, avec le concours d'artistes décorateurs et d'artisans qualifiés, une production originale de faïences. C'est lui et un groupe de passionnés d'Histoire et de céramiques, formant l'Académie de Moustiers, qui ont également créé en 1929, le Musée de La Faïence à Moustiers-Sainte-Marie.

 Ci-dessous : d'autres exemples de faïences de Moustiers

Sources : Wikipédia, l'encyclopédie libre

Faience

Soupiere-faience

Plat-barbe

Plat à barbe

 

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Commentaires
G
Merci Nadine pour ce retour sur Moustiers & sa faïence. Beau partage très intéressant.<br /> <br /> Toujours un petit saut, surtout quand nous sommes résidents-curistes dans le 04 à Gréoux-les-Bains. De préférence hors saison .... Villégiature très agréable. On ne s'en lasse pas.<br /> <br /> Bon dimanche
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M
Chaque fois que je vais à Moustiers, je me dis qu'il faut que j'aille le visiter et puis nous avons toujours prévu autre chose. Je vais essayer d'y penser quitte à y aller exprès même si ce n'est pas à côté de chez moi...cela fait un but de balade pour l'arrière-saison ! Merci pour ce reportage très intéressant
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