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Passion Provence
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  • Bienvenue chez moi à Trans en Provence dans le Var. Je vous invite à la découverte de la Provence et du Var en particulier à travers son histoire, son patrimoine, ses traditions, ses coutumes, ses légendes, etc...
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21 janvier 2020

Histoire du Félibrige

Le terme Félibrige est dérivé du terme félibre, terme que les fondateurs ont emprunté à un récitatif pour désigner celles et ceux voués à défendre la langue provençale. Une femme est appelée félibresse ou félibresso. Une réunion de félibres pourra être désignée sous le nom de felibrejado.

Les 7 fondateurs du Félibrige

 Le 21 mai 1854, sept jeunes poètes provençaux se réunissent au Château de Font-Ségugne, à l'occasion d'un banquet. Ils ont pour projet la restauration de la littérature provençale. Selon la version relatée par Frédéric Mistral (1830-1914), aussi connue sous le nom de "légende dorée", le groupe serait constitué, outre Mistral, de Joseph Roumanille (1818-1891), Paul Giéra (1816-1861), Théodore Aubanel (1829-1886), Alphonse Tavan (1833-1905), Jean Brunet (1822-1894) et Anselme Mathieu (1833-1895.

Fondateurs du Félibrige

Réunion du Félibrige en 1854

Le Félibrige est une association déclarée selon la loi du 1er juillet 1901, qui oeuvre dans un but de sauvegarder et de promouvoir la langue et la culture, ainsi que tout ce qui constitue l'identité des pays de langue d'oc. Le Félibrige a été fondé au château de Font-Ségugne à Châteauneuf-de-Gadagne dans le Vaucluse le 21 mai 1854, jour de la sainte Estelle, par sept jeunes poètes provençaux qui sont : Frédéric Mistral, Joseph Roumanille, Théodore Aubanel, Jean Brunet, Paul Giéra, Anselme Mathieu et Alphonse Tavan. Ensemble, ils entendaient restaurer la langue provençale et en codifier l'orthographe. L'une des premières réalisations du Félibrige fut la publication en 1855 d'un almanach entièrement rédigé en provençal : l'Armana Prouvençau, qui est d'ailleurs, toujours publié de nos jours, précédant la publication par Frédéric Mistral de Mirèio (1859) et du Tresor dou Felibrige qui est le premier dictionnaire provençal-français qui regroupe les divers dialectes de la langue d'oc. Son action s'est appliquée au provençal dans un premier temps et s'est étendue très rapidement à l'ensemble des parlers d'oc, dès la fin du XIXème siècle. 

Dialectes_de_l'occitan_selon_Frederic_Mistral

Carte représentant les dialectes de l'occitanie selon Frédéric Mistral

La présence du Félibrige sur le territoire où est parlée la langue d'oc a été assurée, entre autres, par des écrivains comme Philadelphe de Gerde, Michel Camélat et Simin Palay (Gascogne et Béarn), Auguste Chastanet, Robert Benoît, Marcel Fournier et Jean Monestier (Périgord), Albert Arnavielle, Justin Bessou, Jacques et Gabriel Azaïs, Achille Mir (Languedoc), Arsène Vermenouze, Régis Michalias, Benezet Vidal (Auvergne), Joseph Roux, Albert Pestour, Paul-Louis Grenier ainsi que René Farnier (Limousin). Son action s'est particulièrement développée en Provence où la plupart des écrivains d'expression provençale se sont reconnus dans le Félibrige. Parmi eux, on peut citer Félix Gras, Xavier de Fourvières*, Valère Bernard, Auguste Marin, Pierre Devoluy, Folco de Baroncelli, Joseph d'Arbaud, Bruni Durand, Marie Mauron, Francis Gag, André Chamson, Henriette Dibon, Marcelle Brutel, Marius et René Jouveau, Charles Galtier, Marcel Bonnet, André Compan, Paul Marquion, André Degioanni, etc... Si le Félibrige est une organisation de défense et de promotion de la langue et de la culture d'oc, son action se situe aujourd'hui au niveau de la reconnaissance de la diversité linguistique et culturelle en France et dans le monde. Il est l'une des deux organisations présentes sur les 32 départements de langue d'oc avec l'Institut d'études occitanes en 1945. Les premiers statuts du Félibrige, en 1862, établissaient un nombre restreint de membres répartis en sept sections. Depuis 1876, le Félibrige compte des félibres mainteneurs, en nombre illimité, et des félibres majoraux, au nombre de cinquante. Les adhérents de l'association sont appelés félibres mainteneurs (felibre mantenèire). Ils sont répartis en sections appelées maintenances (mantenènço). Le Félibrige compte actuellement six maintenances : Aquitaine, Auvergne, Gascogne-Haut-Languedoc, Languedoc-Catalogne, Limousin, et Provence. Chaque maintenance est administrée par un bureau composé d'un syndic (sendi), de vice-syndics (souto-sendi), d'un secrétaire (secretàri) et d'un trésorier (clavaire). Les félibres majoraux (felibre majourau) sont élus à vie par cooptation et détenteurs d'une cigale d'or, qui se transmet à leur mort. Chaque cigale porte un nom symbolique référent à une région, à une ville, à un fleuve ou à une valeur félibréenne. Les félibres majoraux composent le consistoire qui est le gardien de la philosophie de l'association. Le Félibrige est présidé par le capoulié qui est obligatoirement un des cinquante félibres majoraux. Jacques Mouttet est l'actuel capoulié du Félibrige, XIVème successeur de Frédéric Mistral à la tête du mouvement, après Joseph Roumanille, Félix Gras, Pierre Devoluy, Valère Bernard, Joseph Fallen, Marius Jouveau, Frédéric Mistral, Charles Rostaing, Elie Bachas, René Jouveau, Paul Roux, Paul Pons et Pierre Fabre.

(Nota de Nadine : Je connais Pierre Fabre. Il est l'époux d'Isabelle, l'une de mes amies d'enfance de Trans en Provence).

Capoulié-Pierre Fabre

Pierre Fabre - Capoulié de 1992 à 2006

 Le capoulié est le gardien de la coupe, symbole du Félibrige. Il est aidé dans sa charge par un secrétaire (baile), un trésorier (clavaire) et des assesseurs (assessour).

Le Félibrige est également représenté à l'étranger par des membres associés (sòci), la plupart universitaires ou traducteurs. Le congrès (Santo-Estello) du Félibrige se déroule chaque année dans une ville différente des pays de langue d'oc, au moment de la fête de sainte-Estelle. Il donne lieu aux réunions statutaires ainsi qu'à de grandes festivités illustrant les différentes expressions de la culture des pays de langue d'oc (théâtre, musique, chanson, littérature...).

Tous les sept ans, le Félibrige organise des joutes littéraires connues sous le nom de Grand Jo flourau setenàri. Le grand lauréat est nommé Maître en Gai-Savoir (Mèstre en Gai-Sabé) et choisit la reine du Félibrige qui a une fonction uniquement symbolique.

Trésor du Félibrige

L'action du Félibrige concerne toutes les expressions (littérature, théâtre, cinéma, chanson, musique...) et tous les supports (conférences, colloques, publications, congrès et festivals...) dès lors qu'ils vont dans le sens du maintien, de l'illustration et de la promotion de la langue et la culture des pays d'oc. L'enseignement de la langue de la Maternelle à l'Université reste une priorité pour le Félibrige. Cette action est relayée au niveau local par les écoles félibréennes et au niveau régional par les maintenances. Le Félibrige peut agir seul ou en relation avec d'autres mouvements de défense et de promotion de la langue d'oc lorsqu'il s'agit de défendre des intérêts communs, comme la reconnaissance par la France de la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires ou encore la prise en compte des langues régionales dans les textes et programmes de l'Education nationale.

Lou pichot tresor

* Xavier de Fourvières : De son vrai nom, Albert Rieux (1853-1912) est né dans le Vaucluse. Il était chanoine de l'ordre des prémontrés. Avec Frédéric Mistral, il oeuvrait pour la renaissance de la langue d'oc, comme prédicateur et comme auteur d'ouvrages. Il fut élu majoral du Félibrige en 1889. Sur sa tombe, dans le cimetière de Robion (Vaucluse), on lit l'inscription : "O negro mort, as bèu me faire esfrai, sabe segur que ressuscitarai". "O noire mort, tu as beau m'effrayer, je suis sûr de ressusciter". Ses deux oeuvres les plus connues sont : - Lou Pichot Tresor - Dictionnaire provençal-français et français-provençal, Avignon, Aubanel et J Roumanille, 1902.
- Grammaire Provençale, Avignon, Aubanel, 1899. Les deux ouvrages sont aujourd'hui édités par la maison d'édition Aubéron.

 Source : D'après un article de Wikipédia - l'encyclopédie libre.

Nota : En complément à cet article, je vous invite à lire ou à relire deux de mes anciens articles. Le premier est consacré à Joseph Roumanille, père du Félibrige et l'autre a pour thème la langue d'oc et la langue d'oil.

Joseph Roumanille, père du Félibrige - Passion Provence

Joseph Roumanille est né le 8 août 1818 à Saint-Rémy dans les Bouches-du-Rhône. Il est le fils de Jean-Denis Roumanille et de Pierrette Piquet. Il est considéré comme un des sept membres fondateurs du Félibrige, avec ses amis : Frédéric Mistral, Théodore Aubanel, Anselme Mathieu, Paul Giera, Jean Brunet et Alphonse Tavan.

http://www.passionprovence.org
La langue d'oc et la langue d'oil - Passion Provence

Oc vient du latin hoc qui signifie littéralement cela. En fait, on exprimait ainsi l'affirmative : c'est cela ! De ce terme s'est forgé le nom de la région du Languedoc, pays de langue d'oc. Il s'étendait de la Garonne au Rhône, sa capitale était Toulouse. L'occitan a été très répandu grâce aux troubadours.

http://www.passionprovence.org
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