Cabanons des champs, cabanons de vignes
Les raisons de l'histoire, la nécessité jadis des remparts, l'usage d'une vie au sein de la communauté, parfois la force des habitudes, ne font pas tous les paysans provençaux habitants d'une ferme. L'éloignement de leurs lopins de terre imposait aux hommes de recourir à de petites constructions, cabanons des champs, cabanons de vignes, qui servent d'abri, de remise pour les outils, de havre pour une petite sieste aux creux de la journée. La construction est simple. Une salle, parfois un étage, un toit de tuiles, plus rarement une remise, un rang de génoises pour les plus mondains, un pigeonnier pour les plus heureux, mais toujours un mûrier ou un micocoulier à proximité. Moissons, vendanges, olivades... les cabanons s'animent au fil des récoltes. A l'heure des travaux l'âne ou le mulet profitera seul de l'ombre, une place qu'il cède les jours de fêtes carillonnées quand la famille et les amis se réunissent pour de joyeuses ripailles.
Source : La maison de Provence - Gilles Mihière et Patrice Binet - Edisud.