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Passion Provence
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  • Bienvenue chez moi à Trans en Provence dans le Var. Je vous invite à la découverte de la Provence et du Var en particulier à travers son histoire, son patrimoine, ses traditions, ses coutumes, ses légendes, etc...
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29 octobre 2019

Le cimetière communal de Draguignan

 

Tombes Cimetière de Draguignan

Un coin du cimetière de Draguignan (Photo internet)

Les célébrations liées à la Toussaint sont l'occasion pour nombre d'entre nous de rendre hommage à nos chers disparus. Draguignan, à travers les siècles s'est construite grâce aux actions d'hommes et de femmes qui y sont nés ou y ont résidé. Pour nombre d'entre eux, la cité du dragon est aussi leur dernière demeure. Ils ont été conseillers politiques, intellectuels, scientifiques ou encore négociants et leur tombe se dresse toujours dans le cimetière communal. Voilà quelques uns de ces personnages dont les rues de la ville portent également (pour certains d'entre eux) les noms.

La tombe du docteur Alexandre Florentin Bouyer est régulièrement visitée et distinguée par les édiles locaux. L'ancien maire et conseiller général (1864-1865) était le protecteur de Frédéric Mireur, son secrétaire général. Sa tombe comporte plusieurs symboles typiquement provençaux et dracénois, comme les fleurs d'immortelles et le dragon.

Papiers d'archives

Frédéric Mireur (1834-1919) est une personnalité emblématique de Draguignan, où une rue et une école portent son nom. D'abord assistant du docteur Bouyer, cet érudit travaillait aux archives départementales puis à la préfecture. Passionné d'histoire et sans descendance, il exigea, par testament, que les tombes de ses proches continuent d'être fleuries après son décès. Inhumé au cimetière de Draguignan, ses cendres y ont été dispersées à la fin de la concession funéraire en 1969, comme il l'avait souhaité.

Parfois, les tombent qui ne payent pas de mine, à l'écart ou endommagées, protègent de grandes personnalités. Comme par exemple, Etienne Garcin, auteur du Dictionnairie historique de la Provence. Il est né à Draguignan en 1784 et y est décédé à l'âge de 75 ans.

Carte du Chili

Adolescent, Claude Gay était fasciné par la botanique. Après s'être énormément documenté sur le sujet, il a découvert la géologie et la zoologie. Dans les années 1820, il est devenu médecin à Paris et, suite à un appel des autorités chiliennes il a créé une école à Santiago, il est parti à l'autre bout du monde assouvir sa passion. Après une vie de voyages et de découvertes, il est revenu en Provence pour s'y éteindre, en 1873, accablé de nombreux maux.

Draguignan-Hôtel de vlle

Hôtel de ville de Draguignan (Photo internet)

Dans une chapelle de style néogothique, parmi plusieurs clans, gisent les Caussemille. Cette riche famille de commerçants dracénois possédait l'actuelle mairie. Dans les années 1810, le bâtiment abritait la savonnerie qui leur a permis de faire fortune. La maisonnée, les parents et leurs enfants, étaient très érudits et, à eux tous, ils formaient un quatuor qui a joué avec des grands noms de la musique classique, comme Niccolo Paganini.

Tombe famille Inguinbert

Mausolée de la famille Inguimbert - cimetière de Draguignan (Photo geneanet, projet "sauvons nos tombes")

Histoire du cimetière de Draguignan : De la fosse aux mausolées

Dès la fin du XVIIIème siècle et tout au long du XIXème siècle, les techniques funéraires ont connu de nombreuses évolutions. Ces dernières se sont faites par étapes et ont rapidement abouti aux cimetières que l'on connaît aujourd'hui, avec leurs allées, leurs tombes et leurs heures de visite. A la fin de sa vie, l'historien et archiviste dracénois Frédéric Mireur a renseigné ces changements dans un article publié dans le bulletin de la Société d'études scientifiques et archéologiques de Draguignan et du Var. Largement inspirées des transformations qui s'opèrent dans les grandes villes comme Paris ou Marseille, le clergé cesse peu à eu d'enterrer ses morts à l'intérieur même des églises. Faute de places d'une part, et d'autre part à cause des plaintes des paroissiens qui sont dégoûtés de voir des ossements et des bouts de corps émerger de la terre battue. A Draguignan, jusqu'à quatre cimetières paroissiaux serviront simultanément mais les tombes sont rares et la fosse commune prévaut. A cette époque, l'organisation des lieux est encore désordonnée, sans allées distinctes, et ils sont fermés à clé en dehors des heures décidées par la paroisse. Dès 1845, le conseil municipal de la ville demande aux familles des défunts d'ériger des pierres tombales ou monuments funèbres au-dessus des fosses où sont enterrés leurs proches. C'est le début des concessions et de la construction systématique de sépultures. Au début, ces dernières sont limités en taille mais deviennent rapidement colossales. Les familles argentées font construire de véritables mausolées pour abriter leurs défunts. A mesure que les tombes s'installent, des allées se crééent, on les entoure de cyprès et les fleurs font leur apparition aux pieds des trépassés. 

Tombe famille Doze-Leydier

 Tombe de la famille Doze-Leydier - cimetière de Draguignan (Photo geneanet, projet "sauvons nos tombes")

Explication du mot mausolée : Un mausolée est un monument funéraire de grandes dimensions. Il doit son nom au satrape (gouverneur) de la province de Carie en Asie mineure, Mausole, pour qui, au IVème siècle av. J.-C., fut construit un tombeau monumental : le mausolée d'Halicarnasse, considéré comme l'une des Sept Merveilles du monde.                                                                                             

Source : D'après un article paru dans le supplément du journal Var-matin du samedi 31 octobre 2015.

A signaler qu'à Draguignan, il y a actuellement deux cimetières : le cimetière communal situé au centre ville et dont parle cet article et le "cimetière paysager" placé sur la route de la Motte. Malgré son nom, il n'est pas possible de fleurir les cases du columbarium ainsi que les caveaux à entrée frontale dans le cimetière paysager. Cela a pour objectif de ne pas gêner l'accès aux lieux de souvenir de l'ensemble des familles se rendant dans ce cimetière. Il existe également un cimetière américain où il n'est pas possible d'enterrer ses proches puisqu'il s'agit d'un musée. Y sont enterrés les soldats de la 7ème armée ayant participé à la libération de la France pendant la Seconde guerre mondiale. Le cimetière a été concédé aux Etats Unis en 1944.

Source : D'après le site de Comittan obsèques. 

Je vous mets ci-dessous le lien pour lire mon article sur le cimetière américain.

Le cimetière américain de Draguignan - Passion Provence

Le 15 août 1944, les Forces Alliées débarquent sur le littoral varois. Ce jour-là à Draguignan, on apporte au docteur Angelin German, les corps de deux parachutistes américains tombés au quartier des Selves. Le médecin fait partie de la Résistance. Après une concertation avec son comité, il les fait enterrer dans un champ d'oliviers près du cimetière des Augustins.

http://www.passionprovence.org
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